Laughter in the End of the World
Plate-forme : Bande Dessinée
Date de sortie : 23 Mai 2019
Résumé | Test Complet | Images | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Bande dessinée
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


8/10

Scénario et dessin : Yellow Tanabe

Laughter in the End of the World (Shuumatsu no Laughter) est un manga unitaire publié en 2012 au Japon aux éditions Shogakukan. L'histoire nous place dans un monde où une terrible prophétie a été accomplie et qui dit que, lorsque la corruption se répandra sur la planète, le démon à 101 bouches apparaît, l'akuma. L'humanité oublie l'existence de cette prophétie jusqu'au moment où le démon se matérialisera et que les ténèbres envahiront le monde. Seul un petit groupe de personnes parvient à vaincre le mal et s'efforce de mettre fin au diable grâce à ses épées de lumière. Ils parviennent à en finir avec lui après sept jours de lutte, mais pas à l'exterminer complètement. De fragments de ce démon dispersés sur tout le territoire contaminent et possèdent des humains qui ont le malheur d'entrer en contact avec lui. Ces nouveaux démons sont marqués d'une sorte de sceau démoniaque (la bouche du démon) qui les rend identifiables par le reste du peuple, qui les répudie, ce qui donne lieu à deux groupes : D'un côté, les démons pervers tels que Godot qui font chanter les humains extorquant des vivres et des provisions, en promettant en échange de ne pas nuire aux habitants. De l'autre, nous retrouvons des dévoreurs de démons, une sorte de chasseurs de prime qui acceptent des contrats avec humains pour mettre fin au mal en échange de diverses récompenses. L'un de ces chasseurs de démons est le protagoniste du manga, un jeune homme à l'identité inconnu qui sillone le monde en compagnie d'une jeune fille appelée Haru, sa sœur. Affirmant être un traqueur de démons, il promet de débarrasser la ville de Godot une fois pour toutes. Qui est ce jeune homme et quelles sont ses intentions ? Comment compte-t-il tuer son compagnon immortel, Godot ?

Ce manga signé Yellow Tanabe se déroule dans un monde plongé dans les ténèbres et qui se dirige vers sa destruction. Certains individus effrayants que les gens appellent des "démons" ravagent le monde. Ce sont des personnes exilées, de grande puissance, et qui ont été maudites avec la marque du diable blanc. Du moins, c'est la théorie. Notre protagoniste est un peu différent. Il voyage avec sa petite sœur pour chasser les démons mais il est aussi un démon, comme sa marque sur sa joue gauche en témoigne. Le volume entier sera une histoire fermée dans laquelle nous verrons le démon et Haru offrir leurs services pour se débarrasser d'un ennemi qui terrorise une ville. Tanabe compose un arc intéressant et solide, avec une histoire d'origine qui nous surprend au milieu du volume. L'auteure dévoile son monde et ses deux protagonistes petit à petit, d'une manière confortable. Il s'amuse avec le lecteur car les cartes ne sont pas ce qu'elles semblent être jusqu'à ce que les masques de nos protagonistes soient enlevés. Au début, cela donne un certain sentiment que nous avons déjà vécu cela dans d'autres mangas, le protagoniste a des airs de Naruto , à la fois esthétiquement et dans son comportement, tout comme il est rejeté par d'autres comme un démon. Mais c'est un simple hommage. Tanabe a un dessin shônen, clairement influencé par le dernières années du genre et qui se démarque surtout par le niveau de construction des scènes de présentation de personnages et des moments d'action. La conception des protagonistes est excellente, très mémorable.

La meilleure chose que fait Yellow Tanabe est de terminer son histoire en cinq chapitres seulement. Le monde et la mythologie qu'il crée sont intéressants, les deux protagonistes sont charismatiques et peuvent encore donner beaucoup plus d'eux-mêmes. On aurait pu envisager un sh?nen en nombreux tomes, et cela aurait pu être amusant à lire, mais un morceau court donne plus de valeur. De cette façon, l'auteur parvient à se concentrer davantage sur l'élément psychologique et les relations de ses personnages que sur le monde lui-même et sa mythologie. En soi, l'histoire de Laughter in the End of the World reste assez simple, sans rien créer de nouveau et sans tomber dans l'un ou l'autre cliché du genre. Le manga est intéressant, le cercle de l'histoire de l'enfant démoniaque et Haru est bien développé, il y a plusieurs aspects qui pourraient être explorés davantage si Tanabe le voulait dans le futur. Bien que les personnages n'évoluent presque pas, la tournure des événements nous surprend et nous apprend que les apparences sont trompeuses. Tanabe explore donc le monde des préjugés avec talent dans ce volume unitaire, des préjugés cachant souvent une peur ou une crainte injustifiées.

VERDICT

-

Si vous voulez profiter d'un manga court avec un peu d'action, un soupçon de mystère, une petite surprise, une goutte de charme et une pincée de tendresse, faites confiance à Yellow Tanabe. Avec une intrigue et une approche classiques, Laughter at the End of the World réussit à créer son univers grâce à ses protagonistes et à la structure de son histoire intéressante.

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