Toujours nostalgique de son passé, Takeo repense au jour où il avait demandé en mariage son amour de jeunesse, la belle Sayuri. Hasard ou coïncidence, le voici qu'il reçoit une visite de maître Akari dans la région de Kansai, un ancien samouraï devenu moine bouddhiste. Ce dernier lui assure que Sayuri est bien vivante. Sans se douter qu'il s'agit d'un obscur piège mis en place par la puissante Masayo, Takeo fonce tête baissée vers celle qui occupe encore ses pensées. En croyant aider Sekiyo, Takeo fait face à une bande de ronins dérangés dirigée par Masayo qui a bien l'intention d'exercer sa vengeance. En effet, plusieurs années se sont écoulées depuis la disparition des Sœurs de l'Ombre, mais Masayo n'a rien oubliée. Pour ne rien arranger, le dernier morceau d'Ionuchi a été dérobé, le réveil des pouvoirs d'Ogetsuhume Na-Kami semble imminent.

Comme à l'accoutumée, on retrouve un certain aspect policier, mêlant de nombreux personnages à l'intrigue, et l'univers graphique s'avère toujours aussi réussi. Depuis le tome 10, c'est en effet Cristina Mormille, la dessinatrice de Samurai Légendes, qui succède à Frédéric Genêt (ce dernier supervise seulement l'album). Ce nouvel épisode présente une intrigue bien menée mais semble céder à la mode "fantastique" en introduisant des éléments non conventionnels dans l'esprit samurai. Il faut d'ailleurs noter que cet album clôture le cycle actuel pour en ouvrir un autre. Et comme d'habitude, Takeo a le don de se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment. La mise en couleurs de Lorenzo Pieri s'avère très élégante.