Lydia Link (Eric Moriarty), adolescente de 17 ans partie de chez sa mère il y a un an, se retrouve sous la coupe de Jonah (Diego Luna), membre d'un cartel mexicain. Droguée contre son gré, la jeune femme est incapable de faire ce qu'exige son petit ami. Après qu'un braquage est mal tourné, Lydia se retrouve en fuite pourchassée par des narcotrafiquants, elle décide d'appeler son père, John (Mel Gibson), à la rescousse. Ce dernier tente de remettre de l'ordre dans sa vie après des frasques qui l'ont amené en prison et il vit reclus dans sa caravane depuis deux ans. Mais l'arrivée de sa fille, qu'il n'a vu depuis très longtemps, va lui faire changer ses plans.

Le français Jean-François Richet (Mesrine) orchestre une véritable résurrection de Mel Gibson sur grand écran, après presque dix ans d'absence. Dans Blood Father, il incarne ce type de personnage dans lequel il excelle, celui d'un père prêt à tout pour sauver sa progéniture. Tourné dans les paysages désertiques du Nouveau-Mexique, Bloodfather se présente comme un mélange de western, de film d'action et de suspense. Le long métrage présente un certain côté rétro et fait la part belle à la violence (qui n'est jamais gratuite cela étant). Adaptation du roman écrit par Peter Craig (The Town), le film affiche un scénario très prévisible, ce qui l'est moins c'est la performance de Mel Gibson qui semble encore très en forme à 60 ans. Il y a beaucoup en lui dans le personnage principal. Le duo père/fille reste crédible, mais Blood Father se conclut un peu en queue de poisson. La réalisation n'affiche aucune extravagance technique, avec un budget de 10 millions de dollars il était difficile d'en faire plus.