Le Défi du Champion est une histoire de succès et de solitude, se déroulant dans l'univers doré du football italien, notamment entre l'Olimpico et Trigoria, au vrai siège de l'AS Roma. Le champion du film est Andrea Carpenzano (Christian Ferro), un garçon qui semble incarner le rêve de tout jeune italien. Christian, en effet, à seulement 20 ans est déjà le premier attaquant de Rome, vénéré comme une rock star par ses compagnons et par toute la ville. Projeté dans une vie de luxe débridé, le phénomène Christian Ferro est en fait un garçon solitaire, timide et en colère qui ne s'est jamais remis de la mort de sa mère. Son intempérance, sur et en dehors du terrain, pourrait lui coûter sa carrière. Le président Tito (Massimo Popolizio) décide donc de lui donner un ultimatum. Jusqu'à ce qu'il réussisse les examens finaux, le champion reste sur le banc. Heureusement, à ce stade, un tuteur privé improbable entre en jeu : Valerio Fioretti (Stefano Accorsi). Un enseignant totalement démotivé et le plus indiscipliné des élèves deviennent ainsi les protagonistes d'une amitié authentique, de celles qui changent votre vie. Les idées du réalisateur que Christian démontre sur le terrain feront comprendre au professeur que le garçon n'a qu'une méthode d'apprentissage différente. Plus important encore, il n'a pas besoin d'être traité comme un imbécile et d'arrêter de vivre entouré de faux amis et de demi-chacals.

Au cœur du beau film de Leonardo D'Agostini se trouve la rencontre de deux solitudes. Le Défi du Champion joue ainsi sur un double registre, entre comédie et drame, renforcé par un scénario honnête et concret, et deux interprètes parfaits comme Accorsi et Carpenzano. Pour le réalisateur D'agostini, l'objectif n'était pas de faire un film de football, mais un film sur le football en tant qu'industrie du divertissement. Une machine qui peut bien sûr engloutir et détruire un garçon si dépourvu de repères. Avec les scénaristes Giulia Steigerwalt et Antonella Lattanzi, Leonardo D'Agostini a beaucoup travaillé sur des histoires réelles: Antonio Cassano, Mario Balotelli, Zlatan Ibrahimovi?. De même, toutes les séquences de football jouées ont été réalisées avec l'encadrement et de vrais athlètes de l'AS Roma et d'autres clubs italiens, dont Chievo et Pise. Francesco Totti lui-même , qui a visionné le film, a approuvé sa probabilité avec un bref: «C'est vrai» . Le résultat est un film au réalisme authentique, qui convaincra les grands fans de football, mais aussi le public plus enclin à la dramaturgie; même ceux qui n'ont jamais compris ce qu'est le hors-jeu.