Death Squad. Voici le nom d'une escouade qu'on imagine sérieuse et compétente. Dans les faits, il n'en est rien. Au contraire, ce groupe de militaires de l'espace, dont on ignore d'ailleurs les réelles origines, se met souvent dans des situations totalement ubuesques. Imaginez la série Halo sans le Master Chief mais avec un gaffeur à la place.  C'est un peu cela Death Squad. Une bande de rustres qui tire sur tout ce qui bouge, ou qui au contraire reste en position depuis des années, en espérant que leurs supérieurs vont en effet leur donner un ordre. Et lorsque l'on sait que leur sens de l'orientation est extrêmement mauvais, que leur armement apparaît déjà totalement obsolète à notre époque, et qu'en plus ils sont plutôt idiots, mieux vaut éviter leur route et leur confier une précieuse mission.

Le monde de science-fiction passe ainsi souvent à l'arrière-plan, plus propice à des quiproquos qu'à apporter une réelle peur ou un certain suspense aux lecteurs. A l'instar de nombreuses bandes dessinées américaines, Death Squad a choisi la forme du strip comic, c'est à dire des gags de quelques cases seulement (comme dans un Garfield ou un Mafalda par exemple). L'album comporte une quarantaine de pages très loufoques et parodiant parfois des situations très quotidiennes. Mais la Death Squad, c'est un peu comme Vito la Déveine dans Spirou : Le moindre petit détail peut engendrer une catastrophe. Le concept est donc pour le moins simple, et offre un design pour le moins simple et limpide. L'idéal pour ce genre de séries en somme.