Mercenaires nous entraîne dans un temps reculé au Japon féodal, où So-Ku, un vieux seigneur de campagne, est le dernier gardien du mur qui protégea autrefois l'archipel d'un puissant ennemi. Aujourd'hui encore, la menace plane sur le pays, surtout que le mur en question se désagrège au fil des années sans que personne ne trouve à en redire (pas même l'Empereur ni le Shogun). Quelque peu désabusé, So-Ku décide de recruter une troupe de gaillards enhardis pour faire face au danger constitué par les griffons, une sorte d'orcs. Néanmoins, tout n'est pas blanc, tout n'est pas noir dans l'univers de cette bande dessinée, et une trame sous-jacente ne manquera pas de se manifester. Une ombre plane au-dessus des héros constitués de Dame Hirondelle, Intendant, Hérault, Pisteur, Un-croc, Danse-grise et bien d’autres.

La présence de l'ennemi est de plus en plus perceptible au fil des pages, et un imposant complot semble sur le point de se mettre en place. L'auteur incite ainsi le lecteur à tourner les pages pour en découvrir le plus possible sur le scénario : A l'heure où les personnages pénètrent dans l'antre de Ju-Oeil-de-Dragon, chacun d'entre eux va devoir faire face à sa part d'ombre. Quant au dessin, il se montre pour le moins efficace, affichant un trait extrêmement détaillé. Il y a d'ailleurs parfois trop de fignolage, rendant l'image trop chargé.