Jack Palmer est un personnage créé en 1974 par René Pétillon.  C'est un détective qui ne comprend pas toujours grand-chose aux enquêtes qu'on lui confie, mais qui parvient toujours à se faire embarquer dans un typhon d'imbroglios. Ses aventures satiriques touchent divers sujets de société : la politique, les médias, la mafia, la jet set. Signe particulier ? Il porte toujours un sac Tati, mais n'est jamais armé. Le personnage bénéficie d'une certaine  finesse d'esprit, mais demeure assez peu loquace. Pire,  Palmer est continuellement fauché (il vit dans une chambre de bonne sous les toits dont un mur est manquant !). Il se contente d'être spectateur d'un univers absurde qui le dépasse complètement. Après avoir mené l'enquête en Corse (également adapté au cinéma avec Christian Clavier et Jean Reno), puis au Bürgenzell, une principauté nichée au cœur des Alpes et très proche du Liechtenstein, Jack Palmer évolue cette fois en Bretagne ! Il a été engagé comme garde du corps (!) auprès d'un milliardaire collectionneur d'art contemporain, et doit se rend sur une île perdue accueillant des chambres d'hôtes pour les riches hommes d'affaires et les personnalités des médias.

Étant donné son aptitude à attirer les problèmes, Palmer monte la surveillance sur un rocher non loin de l'île. Mais il a vraisemblablement oublié qu'il y a des marées en Bretagne, et le voici désormais isolé. Le courant empêche toute intervention, et Palmer devra attendre la marée basse pour se sortir de ce terrible guêpier. Durant le week end, un tableau horrible, mais valant une fortune, est détruit, et un homme meurt mystérieusement dans les algues vertes. Apparemment, ce sont les émanations toxiques qui ont eu raison de lui, bien que des blessures pourraient signifier la présence d'un agresseur extérieur. Et Palmer ne peut pas intervenir, étant toujours coincé sur son rocher. L'investigation se mène sans lui, gentillement spectateur de l'intrigue, et l'univers rappelle un peu Agatha Christie et son titre "Les Dix Petits Nègres", mais avec beaucoup plus d'humour. Le dessin est toujours aussi soigné, et les faits évoqués sont d'actualité. L'occasion de rappeler que l'auteur est lui même breton ...