Dans SuperWorld, les super-héros ont disparu en sauvant le monde d'une menace extra-terrestre. Depuis, un bouclier de défense protège la Terre des attaques, et la vie est redevenue a peu près normale sur la planète, à l'exception de quelques commémorations rappelant le passé des post-humains, mais aussi un quartier luxueux à deux pas de la Tour Eiffel, un ghetto doré (d'où le sous-titre) où vivent les enfants des super-héros. Ces derniers disposent également de pouvoirs physiques ou psychiques importantes, mais le gouvernement leur a interdit de les utiliser en leur plaçant un bracelet bridant leur capacité. Toutefois un incident va se produire, et remettre en cause l'ordre établi. Si le contexte peut quelque peu rappeler la brillante série Watchmen, ce comic français prend une toute autre direction, car tout ce qui est super-personnages (héros comme vilain) sont totalement écartés de l'image, mais leur ombre semble de plus insistante jusqu'à qu'un twist mémorable à l'issue du tome 1.

Sur le plan graphique, si le découpage reprend le parti-pris des comics, le trait rappelle beaucoup celui des mangas. Un mélange efficace et qui garantie une action très fluide. On appréciera également les détournement des codes du comics, et quelques références bien placés à l'univers Marvel.