City Hall nous entraîne dans une version parallèle de notre univers.  Dans ce Londres alternatif du début du XXème siècle, l'écriture est interdite car tout ce qui est écrit devient aussitôt réel. Et pourtant, un sinistre individu va briser cette règle, en assassinant un ministre grâce à une créature née du papier. Les forces de police de City Hall se retrouvent rapidement impuissantes face à cette nouvelle menace. C'est pourquoi le maire de la cité, qui se trouve être MalcomX, décide d'appeler Jules Verne et Arthur Conan Doyle à la rescousse. Le premier est déjà un auteur réputé (ces ouvrages étant lu sous forme numérique), tandis que le second n'a pas encore donné naissance à Sherlock Holmes mais dispose déjà d'un sens de l'observation sans faille.  Malcom Little décide de confier à ce duo original un carnet avec du papier, afin qu'il puisse lui aussi utiliser sa plume pour combattre un psychopathe, Lord Black Fowl, bien décidé à effectuer un véritable carnage en pleine Angleterre victorienne. Ce dernier a d'ailleurs renforcé ses rangs en faisant appel à une célèbre écrivain britannique, qui va créer des papercuts encore plus dangereux. La police de City Hall est rapidement débordée et la terrifiante vérité est désormais connue de tous, lorsque Black Fowl décide de lancer du papier sur la foule présente à l'occasion de l'Exposition universelle.

Si nous avions récemment découvert que Jules Verne était lui aussi un papercut, on ignorait encore qui lui avait donné naissance. Il s'agit de l'écrivan Victor Hugo ! Parallèlement, le Corbeau entend isoler Paris du reste du monde et a commencé à briser toutes les communications extérieures. Pour restaurer le calme et enfin mettre la main sur la feuille décrivant Black Fowl, il faudra que Arthur, Jules et Amelia parviennent à pénétrer dans le monde à l'envers, un territoire contrôlé par Lewis Carroll, et où se trouve justement Houdini. Le chat du Cheshire lui en ferra voir de toutes les couleurs dans cet univers où toute logique humaine semble dépassée. Il sera d'ailleurs très difficile de quitter les lieux, car les portails ont été scellés, et seuls deux personnes savent comment les ouvrir : Nikola Tesla et Thomas Edison, loin d'être les meilleurs amis du monde. Si l'univers de City Hall semble assez classique de prime abord, il n'en sera rien. Entre l'esprit steampunk, et les rencontres historiques détournés, ce manga ne manque pas de surprendre.