Après neuf ans d'absence, la série Soda est de retour. Ignorant toujours le vrai métier de son fils, Mary Solomon demande une simple rose pour son anniversaire, mais pas n'importe laquelle. Une rose blanche que son ami fleuriste vend désormais à la sauvette dans une proche station de métro. Alors que Soda sous ses habits de pasteur discute avec le marchand pour lui acquérir tout son stock de roses, l'attention de Mary se porte sur un personnage sombre, portant un bien lourd sac à dos. Ce dernier a laissé tombé une enveloppe comportant une forte somme d'argent. Sans hésiter, Mary se laisse à sa poursuite pour lui restituer les précieux deniers. Pour le moins surpris, l'homme s'éloigne rapidement de la vieille dame ... avant de revenir vers elle, non pas pour la remercier, mais pour lui conseiller de ne surtout pas prendre le métro durant les prochains jours. Soda n'apprend cette affaire que lors de la soirée, et il se lance alors sur la piste d'un certain Khalid Cheik.

Soda revient dans un diptyque avec un tout nouveau dessinateur. On retrouve une histoire nerveuse et dynamique, et beaucoup de changements par rapport aux précédents opus. Le ton est incontestablement beaucoup plus sombre, et par conséquent moins humoristique. D'un point de vue graphique également, le côté léger insufflé par Gazzoti laisse ici place à un trait plus réaliste, à l'image des deux premiers volets de la saga signé Warnant. Dans un contexte ultra sécuritaire, le scénario alterne entre théorie conspirationniste et poursuite de terroriste pour afficher une aventure beaucoup plus clivante que le passé. Bien évidemment, toutes les interrogations ne trouveront pas de réponses dans cet opus, mais on sent que Tome s'est beaucoup impliqué dans l'histoire, et les quelques pages bonus expriment bien cette attention.