Après avoir vu tous les membres de leurs familles et de leur communauté être assassinés durant la guerre civile, quatre Soudanais débutent un long voyage de près de 1000 km pour rejoindre un camp de réfugiés au Kenya. Treize ans plus tard, le quatuor obtient finalement son billet d'avion pour les États-Unis. À leur arrivée, ils sont pris en charge par Carrie (Reese Witherspoon), une travailleuse d'une agence d'emploi chargée de les intégrer sur le marché du travail. L'adaptation à ce nouvel environnement n'a rien d'évident, mais ce que le groupe vit surtout mal, c'est d'être dans l'obligation de se séparer d'une des leurs, en plus de devoir composer avec certaines blessures psychologiques toujours bien présentes.

Inspirée de faits réels, The Good Lie débute d'abord comme un documentaire et nous rappelle les terribles combats ethniques de la deuxième guerre civile au Soudan. Le récit se déplace ensuite aux États-Unis où débarquent certains d'entre eux, en 2000, et le choc culturel est bien sur titanesque. Le film aborde plusieurs thématiques (la solidarité, le sens du sacrifice, le déchirement intérieur des réfugiés humanitaires, etc), et présente un scénario très efficace, même si on sent une pointe d'édulcorant dans la dernière partie du récit pour nous livrer un happy end bien à l'américaine. Côté bonus, on retrouve un making of et quelques scènes coupées. La réalisation est plutôt efficace, avec une image nette et de bons dégradés, ainsi qu'un son en DTS 5.1.