Sherlock Holmes a déjà eut droit à diverses adaptations en bande dessinée, mais cette série prend une tournure inattendue, puisqu'on y retrouve des zombies (eh oui encore). Après plusieurs années de silence (cf son affrontement avec James Moriarty aux chutes de Raichenbach), le personnage créé par Sir Arthur Conan Doyle a repris ses activités de détective. Le 10 juillet 1894, un homme s'enfuit dans les ruelles sombres de Whitechapel. Watson parvient à le rattraper et le braque avec son arme. Le tueur sort un couteau et se précipite sur le docteur, c'est alors que Holmes fait feu. En fouillant le cadavre de cet inconnu, Sherlock Holmes comprend qu'il fait face à un copycat de Jack l'Éventreur, une théorie que remet en cause l'inspecteur Lestrade et Scotland Yard. Mycroft, le frère de Sherlock entre alors en scène pour lui demander son aide. A Keelodge, un village d'Irlande enclavé entre la mer et la côté, a été totalement coupé du monde. Les gens du village sont devenus fous. De retour à Londres, Sherlock Holmes poursuit son investigation seul afin de comprendre ce qui s'est passé, et éviter qu'un drame similaire ne se reproduise ailleurs. La contamination du village ne pourrait être qu'un test à petite échelle : L'échantillon que lui a confié le soldat Hyats permettra de définir la nature du poison, aussi Sherlock décide de demander au Docteur Watson de venir l'assister, ce qu'il refuse catégoriquement. Après avoir parcouru les pharmacies de Londres, le détective tombe sur la piste d'Edward Hyde, un homme menacé de mort par ceux-là même qui ont condamné le village.

Grâce à un duo de détectives inédit (Holmes/Hyde), une nouvelle piste semble émerger, menant tout droit vers Ryan Shelvey, un psychiatre reputé. Se sentant traqué, ce dernier tente de faire assassiner Sherlock Holmes, sans grand succès néanmoins. Le légendaire héros n'aura de cesse de traquer les hommes qui se cachent derrière Shelvey, quand bien même en ferait-il une affaire personnelle. Cette bande dessinée bénéficie d'une bonne qualité graphique, et d'une mise en scène plutôt dynamique. Elle pourra étonner par son atmosphère radicalement différente des romans, peut être davantage tournée vers le fantastique de Lovecraft, son univers presque steampunk infesté de zombies, mais le charme british opère néanmoins.  A noter que quatre volumes sont prévus, chacun réalisé par des auteurs différents.