Alors que François Mitterrand est sur le point de perdre le combat l'opposant à son cancer, l'ancien président de la République voit apparaître Anubis, le Dieu des morts égyptiens, qui va le confronter à son passé. L'occasion de retourner en Panthéon et de rencontrer Jean Moulin puis Jean Jaurès, et d'aborder déjà les trahisons de l'esprit socialiste lors de la rigueur de 1983. L'ouvrage va également plus loin en arrière, lorsque le jeune Mitterrand était encore ministre de l'intérieur sous la IVème République, et qu'il a du prendre des décisions difficiles, notamment lors de la Guerre d'Algérie. Puis vient la victoire de 1981, ses hauts et ses bats, jusqu'à la fin du deuxième septennat. Chaque homme a sa part d'ombre, et l'essentiel est de maintenir l'équilibre entre le yin et le yang afin d'être en accord avec soi même. Car si Mitterrand ne veut que se rappeler les bons souvenirs, Anubis est également là pour faire son bilan comptable avant le jugement de l'âme.

Dans la mythologie égyptienne, le défunt doit comparaître pour faire reconnaître ses droits à la vie éternelle. Lors de la pesée, le cœur de la victime est posé sur la plateau de gauche d'une balance, tandis que le plateau de droite contient une plume d'autruche symbole de la rectitude. Les échanges avec Anubis nous permet de redécouvrir un passé politique aujourd'hui révolu, le tout mis parfaitement en images avec un trait d'une grande finesse et des décors parfaitement recrées.