Pour rappel, Doctor Who est une série britannique de science-fiction créée par Sydney Newman et Donald Wilson et diffusée initialement de 1963 à 1989 sur BBC One. Elle raconte les aventures d'un extra-terrestre d'apparence humaine, le Docteur, qui voyage dans l'espace-temps à bord d'un vaisseau spatial, le TARDIS. Lorsque le Docteur est mortellement blessé, il peut survivre en se régénérant ; il change alors d'apparence et dans une certaine mesure, de personnalité. Après 26 saisons, la BBC annula la série à cause d'une baisse d'audience et d'intérêt du public. La seconde série, diffusée depuis 2005, correspond à une suite de la première série et compte déjà 10 nouvelles saisons, avec une diffusion dans de nombreux pays dont la France. Ce nouveau comics met en scène le Onzième Docteur, incarné à l'écran par Matt Smith. L'intrigue nous ramène à Londres, où Alice Obiefune, assistante bibliothécaire, est dans une série de malchance. Après avoir perdu sa mère, la voilà licenciée et expulsée de son domicile. Pour ne rien arranger, la voici qui croise un chien arc-en-ciel qui n'a absolument rien de terrien. Le Docteur est bien sur dans les parages et va lui proposer de l'accompagner dans ses prochaines aventures. Ce premier volume nous permet donc de découvrir les forces en présence, dans une aventure où la loufoquerie côtoie l'inimaginable (des révélations sur les Seigneurs du Temps, qui l'eut cru ?). Dans le deuxième partie, le Docteur et sa nouvelle compagne partent sur Rkhandi, la planète la plus parfaite de l'univers. Le Docteur a choisi d'emmener Alice dans ce lieu magnifique pour lui remonter le moral. Une fois sur place, le TARDIS se pose au milieu d'un immense parc d'attractions ! L'environnement de Rkhandi a beaucoup changé, et des mines de déchets toxiques ont fleuri un peu partout, sans que cela ne désole le moins du monde les habitants. Qu'a t-il pu se passer dans cet univers autrefois éclairé ?

Le scénario écrit par Al Ewing et Rob Williams s'avère particulièrement dynamique et nous plonge dans une aventure très fidèle à la série télévisée. Les auteurs ont semblent-ils chercher à retranscrire la personnalité de Matt Smith, qui passe rapidement d'une idée à l'autre sans toujours exprimer de logique cartésienne. Côté dessin, on retrouve Simon Fraser à l'ouvrage, et le rendu est plutôt convaincant dans l'ensemble, avec des personnages très expressifs et des environnements d'une grande variété. En revanche, les décors sont parfois un peu trop statiques, et l'ambiance tend à manquer de folie en début de tome (cela s'améliore par la suite). Les couleurs de Gary Caldwell, traitées au numérique s'avèrent plus saturées que dans les autres séries Doctor Who, un peu criardes, mais pas déplaisantes pour autant. Quant à l'édition d'Akiléos, c'est encore une fois un sans faute, tant par la qualité du papier que de la traduction.