La Première Guerre Universelle a été apocalyptique, manquant d'anéantir l'humanité. La paix à peine revenue, un effrayant et insondable ennemi frappe de nouveau le système solaire ainsi que l'idyllique Canaan. Les plus sages des humains ne savent plus que faire à part fuir. Seule la jeune Théa croit encore que la civilisation fondée par Kalish peut être sauvée. Quitte à devoir affronter les plus grands mystères de l'univers. Ici continue la Deuxième Guerre Universelle. Dans ce tome 3, les triangles progressent et rien ne semble pouvoir arrêter cette menace. Le Gengis Khan doit quitter précipitamment Canaan, emportant le conseil du Sanhédrin et des réfugiés. Il est suivi de près par la navette de Kalish et Théa. Les vaisseaux, sans le savoir, transportent les germes de leur contamination.

Après un début un peu poussif, le deuxième cycle d'Universal War Two marque enfin une tonalité plus soutenue, même si on demeure encore assez loin de la densité de six premiers tomes. L'énigme gagne en épaisseur, et on commence à découvrir la direction qu'entend prendre l'auteur. Les twists sont plutôt prévisibles cela étant, mais Kalish va devoir prendre position dans les terribles événements qui se préparent. On sent que Bajram veut maintenir une harmonie dans la structure de ses deux cycles (on peut facilement faire des parallèles, à plusieurs niveaux, entre les trois premiers tomes d'UW 1 et 2). Les personnages sont toujours un peu caricaturaux (le point faible de la série), avec des personnalités très stéréotypées, mais tout est contrebalancé par la capacité de Bajram à nous surprendre avec des cliffhangers et des twists mémorables. Les dessins sont toujours aussi incroyables et constituent sans nul doute le grand point fort d'Universal War.