Sherlock est une adaptation de la célèbre série britannique diffusée sur la BBC. Ce deuxième tome s'intéresse au deuxième épisode de la saison 1 et évolue de manière identique. Au Musée national d'antiquités de Londres, Soo Lin Yao, une experte en poterie chinoise, est effrayée par quelque chose d'inquiétant et prend la fuite. Parallèlement, Watson vit désormais seul et a besoin de trouver urgemment un travail bien rémunéré, les enquêtes avec Sherlock ne lui apportant que des ennuis. Et pourtant ce dernier décide d'amener Watson à la banque Shad Sanderson, mais pas pour ce que l'on croit. Cet endroit est une compagnie financière de haut vol, où Sebastian Wilkes, un vieil ami de faculté de Holmes, lui demande son aide en échange d'un chèque à cinq chiffres. Holmes n'est pas intéressé par la rémunération (Watson si) mais par la nature de l'affaire. En effet, une effraction a eu lieu, mais rien n'a été volé. Comme seules traces de passage des voleurs, nous retrouvons deux symboles peints en jaune sur le mur d'un bureau. Holmes comprend que ce message est destiné à un trader, Eddie Van Coon du bureau de Hong-Kong. Le détective le trouvera mort à son domicile. La police, dirigée par le Détective Inspecteur Dimmock, penche pour un suicide, alors que Holmes y voit là un meurtre. Une autre victime est bientôt découverte, le journaliste Brian Lukis. Et là encore, l'appartement est verrouillé de l'intérieur, et les étranges symboles jaunes sont apparus dans une bibliothèque fréquentée par Lukis ...

Les personnages sont très fidèles à la série, on peut même dire qu'il s'agit d'une version imagée et dessinée de l'épisode. Pour ceux qui ne sont pas habitués au manga ou ne sont pas spécialement amateurs de ce genre d'ouvrage, Sherlock s'affranchit de pas mal de codes. Il est vrai que cette adaptation de Sherlock Holmes rappelle beaucoup Doctor Who. Il a hérité de son humeur fantasque et de quelques unes de ces expressions préférées. Le pari risqué de transposer l'action au XXIème siècle est plutôt réussi, le rythme est soutenu et Benedict Cumberbatch compose le Sherlock d'aujourd'hui idéal : hautain, incisif, décapant et passionné par les nouvelles technologies. Oh sa vie sentimentale est un désastre, mais il a arrêté de fumer (la censure actuelle plutôt qu'un véritable choix artistique ?). Les dessins sont très bien réalisés et très ressemblant à l'original, tandis que le manga est plus grand qu'une parution classique.