Les Sauveterre sont une famille noble convertie au protestantisme. Dans une France touchée par la crise, il ne fait pas bon de ne pas être catholique, la religion sur laquelle repose la monarchie. Alors que des extrémistes s'en prennent à des paysans, le Baron de Sauveterre et son fils aîné Elie décident d'intervenir. Mais son frère et sa sœur finissent enlevés par les papistes. Pour les retrouver, Elie décide de rejoindre l'armée du prince de Condé et se retrouve plongé malgré lui dans l'horreur des combats de religion. A Paris, le mariage prévu de Henri de Navarre (futur Henri IV) et de Marguerite de Valois devrait mettre un terme à la guerre de religion. Sauf que le roi Charles IX autorise sa mère Catherine de Médicis à faire massacrer les protestants le jour de la Saint-Barthélemy. Le 24 août 1572, on comptera pas moins de 2500 morts dans la capitale et environ 30.000 dans toute la France. Hurlant "tuez-les tous", les hommes du roi vont semer la mort massacrant les huguenots, sans considération d'âge, de sexe ou de rang social. Les catholiques deviennent fous et tuent sans répit pour honorer un créateur auquel les hérétiques ne rendent pas correctement grâce. Au milieu de tout ça, Elie cherche à rejoindre Henri de Navarre, reclus au Louvre. Pour sauver sa peau, il doit porter l'uniforme d'un soldat catholique. Son chemin croisera celui de son jeune frère Clément, devenu catholique fanatique à la solde du duc de Guise, qui ordonne de continuer les massacres. Charles IX semble débordé par la situation, son frère le duc d'Anjou le méprise, et c'est la reine mère qui tire à nouveau les ficelles en coulisses ...

Des premières escarmouches au déchaînement ultime de la Saint-Barthélemy, ce deuxième volume de la série nous plonge au cœur de l'horreur, généré par la trahison de Charles IX. Le jeune protestant Elie de Sauveterre est plongé malgré lui dans l'horreur des combats de religion. Le scénario s'avère très soutenu et parfaitement référencé, et la vérité historique est respectée. Les dessins d'Eric Stalner sont quant à eux admirables.