The Seven Deadly Sins : Knights of Britannia
Plate-forme : PlayStation 4
Date de sortie : 09 Février 2018 - 09 Février 2018 (USA) - 28 Janvier 2018 (Japon)
Résumé | Test Complet | Images | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Action/Aventure
Multijoueur :
Oui
Jouable via Internet :
Oui
Test par

Nic007


4/10

Réunissez les Seven Deadly Sins et combattez pour sauver le Royaume de Liones avec The Seven Deadly Sins: Knights of Britannia.

Il était une fois.

Plus connu en Occident sous le nom de The Seven Deadly Sins, "Nanatsu no Taizai" est un manga d'action fantastique créé par Nakaba Suzuki prenant place dans le royaume médiévale de Britannia. Grâce à son incroyable succès, le manga a été adapté en anime dans le cadre de la stratégie de Netflix pour obtenir du contenu exclusif. Cette année, l'expansion médiatique se poursuit avec The Seven Deadly Sins: Knights of Britannia, un jeu exclusif PlayStation 4. Comme dans la plupart des adaptations de jeux vidéo, l'intrigue suit à la lettre celle du manga: Le Royaume de Liones est en danger et Elizabeth, l'une des filles du roi, entend retrouver les Seven Deadly Sins, un gang de rebelles légendaire accusé d'être responsable des troubles actuels et désormais chassé par une garde d'élite appelée les Chevaliers Sacrés. Sa route croise rapidement celle de Meliodas, le capitaine des Seven Deadly Sins et le péché de la colère du dragon. Il vit désormais comme aubergiste dans la célèbre taverne Le Chapeau du Cochon. Évidemment, il est crucial d'avoir lu le manga ou regardé l'anime car malheureusement, la narration du jeu est tout simplement bâclée. Contrairement à d'autres adaptations telles que la série Naruto Shippuden: Ultimate Ninja Storm, The Seven Deadly Sins : Knights of Britannia affiche une structure narrative chaotique et très peu développée. Les conversations entre les personnages se contentent du strict minimum, avec de nombreux détails ignorés, et les cinématiques apparaissent vraiment rudimentaires en termes d'exploit technologique. C'est surtout parce que les personnages bougent ou parlent à peine, presque comme des robots sans émotion, offrant même des séquences où aucune expression faciale ne se distingue dans les intrigues dramatiques cruciales. Difficile alors pour ceux qui ne connaissent pas la franchise de s'intéresser à l'histoire.

Durant la progression, vous avez accès à trois types de missions ou de quêtes, la première étant une sorte d'exploration en compagnie de la princesse Elizabeth, à la recherche d'éléments clés, avec des mécanismes de jeu très basiques qui peuvent devenir extrêmement ennuyeux (Heureusement, il n'y a pas beaucoup de missions de ce genre) . Ensuite, vous avez des affrontements majeurs contre des hordes d'ennemis, tels que de simples pelotons de soldats. Si vous attendiez là une version plus dramatique de Dynasty Warriors, alors partez. The Seven Deadly Sins: Knights of Britannia utilise les mécaniques Musou, avec une difficulté presque absente, les ennemis offrant des mouvements très limités et une intelligence artificielle qui nécessiterait de nombreux ajustements. On passe son temps à rosser des centaines d'adversaires de la manière la plus insouciante qui soi, sans ressentir le moindre danger, sauf quand il y a un compte à rebours. Alors que le manga et l'anime montrent des batailles épiques et frénétiques, le jeu n'a pas réussi à élever son intérêt lorsque vous affrontez les Chevaliers Sacrés.

Une réalisation mitigée.

Si les personnages sont bien rendus et fidèles à la série animée, et que certains des effets visuels sont magnifiques, on ne peut pas en dire autant des environnements ou des arènes de combat. Il y a un manque totale de cohésion entre les protagonistes, en cell shading, et le reste du jeu utilisant des textures dignes de la PS3. Au moins, l'animation reste globalement constante, avec quelques petites baisses dans le framerate quand il y a trop de personnages à l'écran ou qu'il y a un déluge d'effets spéciaux. Le jeu se présente comme un curieux mélange entre un jeu de combat et d'action, un peu comme Naruto Shippuden Ultimate Ninja Storm 4. D'abord, vous explorez Britannia via une carte à laquelle vous accédez depuis la taverne Le Chapeau du Cochon qui fait véritablement office de hub central. Vous pourrez voir les résultats des combats, débloquer des power-ups, choisir la mission à effectuer et voyager à travers Britannia. En rassemblant toutes les rumeurs, il sera même possible de débloquer de nouvelles quêtes. C'est l'un des rares aspects du jeu qui soit plutôt correct, avec une carte bien détaillée et une bonne bande-son d'accompagnement. La mécanique est quant à elle beaucoup plus rigide qu'on aurait pu le souhaiter. Le système de combat, inspiré lui aussi par Naruto Shippuden : Ultimate Ninja Storm, est le même que vous affrontiez un boss ou un simple ennemi. Vous pouvez vous déplacer, bloquer, esquiver rapidement, utiliser une attaque (rapide, forte ou à distance), trois techniques spéciales et enfin une attaque ultime qui causera des dégâts massifs. Sur le papier, ça sonne bien mais hélas, The Seven Deadly Sins: Knights of Britannia n'a ni la complexité d'un jeu de combat ni d'un jeu d'action digne de ce nom. De plus, on notera la présence de lag lorsque vous appuyez sur une touche. Autant dire qu'en Remote Play sur PS Vita, le jeu n'est pas loin de devenir injouable tant le retard des coups est flagrant. 

Si certains mouvements spéciaux peuvent impressionner, en particulier avec les attaques ultimes à courte durée, l'IA ennemie est tout simplement stupide même avec la plus grande difficulté, ce qui permet d'abuser de certains mécanismes de gameplay pour obtenir un score parfait. Nous ne sommes pas encore à l'abri de nos surprises avec ce jeu : Non seulement la caméra se montre souvent mal placée à l'écran, mais en plus on notera un manque de clarté dans l'action à cause d'une pluie d'effets spéciaux, mais aussi des animations vraiment rigides qui ruinent fondamentalement l'immersion. Comme vous l'avez probablement deviné, The Seven Deadly Sins : Knights of Britannia n'est pas l'adaptation de manga la plus intéressante qui soi. Le mode aventure est assez court, présentant une campagne de dix à quinze heures de jeu, dont les seuls avantages sont de débloquer plus de personnages pour le mode Duel (le mode versus pourrait-on dire). Ce dernier contient vingt-cinq combattants au total, mais vu que la plupart d'entre eux se jouent de la même façone et qu'il existe trois versions de Melodias (qui rappelle les nombreuses versions de Naruto dans ses propres jeux), vous passez rapidement en revue tout le contenu du jeu.

VERDICT

-

The Seven Deadly Sins: Knights of Britannia est clairement un jeu décevant pour les fans du manga de Nakaba Suzuki. La réalisation manque de panache et le gameplay s'avère beaucoup trop limité pour satisfaire les amateurs de combat ou d'action. Une adaptation de licence rapidement à court d'arguments donc.

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