Juin 2059. Depuis qu'il a refusé d'abattre Narcisse le magicien, un des suspects lors de l'attaque terroriste ayant frappé le complexe de Monplaisir, l'agent Zach Buzz a été suspendu par sa hiérarchie. Il entend pourtant opérer dans l'ombre et chercher une piste pour trouver le(s) responsable(s) de la disparition de Niels Cotton et de la fuite d'Antochius Ebrahim. Le fondateur mégalomane du plus grand parc d'attractions de toute la galaxie, Springy Fool, offre pourtant le total accès aux archives de Monplaisir à Zach, alors que le dirigeant s'ennuie et décide de régler le problème à sa façon en trouvant un coupable tout désigné pour apaiser à la fois ses nerfs et la foule. En se replongeant dans d'anciennes vidéos de 2046, Zach espère trouver les réponses à ses questions bien qu'il soit consigné dans ses appartements. Et pour ne rien arranger, ses communications extérieures étant surveillées et censurées par le système A.L.I.C.E.

Ce tome 4 d'Urban évolue donc d'une époque à l'autre sans que cela ne nuise à la narration. Ce passage fréquent de l'année 2046 à l'année 2059 nous permet de replonger également dans le passé de Springy Fool, son isolement et son problème avec les femmes. Néanmoins, l'investigation n'est toujours pas terminée à l'issue de ce volume. Le dessin de Ricci sont une nouvelle fois splendides, les planches présentent une parfaite harmonie des couleurs et un cadrage aux petits soins. Un nouvel album noir, prenant, presque angoissant dans la ville de Monplaisir que nous avions abandonné il y a déjà presque trois ans.