Paris, 1940. La première armée du monde est vaincu. La population française doit fuir ou subir l'occupant Nazi, mais une grande majorité des Français se raccroche au héros de la première guerre, le Maréchal Pétain. La signature d'un armistice est proche, mais tous ne l'entendent pas ainsi. Fils d'un colonel de cavalerie héros de 14-18 ans, Tanguy Brettin d'Arçonet est issu d'une vieille lignée d'officiers ouvertement royaliste et viscéralement germanophobe. Lors de la bataille de France en juin 1940, le jeune lieutenant cherche une issue à ses combats désespérés. Cela fait neuf mois qu'il perd son temps, l'armée n'est pas préparée, elle souffre d'un archaïsme criant des équipements et surtout la stratégie employée est identique à celle de la première guerre mondiale. Aucune remise en cause n'arrivera, le moral des troupes est au plus bas, mais Tanguy ne veut pas s'avouer vaincu et qui va tout faire pour retourner au front quel qu'en soit le prix.

La série "Une génération française" s'articulera sur trois personnages principaux, et trois attitudes de la population face à l'Occupation nazie. Certains choisiront la Collaboration, d'autres la Résistance, et enfin d'aucuns poursuivront la lutte armée suite à l'appel du Général de Gaulle. Dans ce deuxième opus, Tanguy Brettin d'Arçonet a très vite compris que l'ennemi Nazi allait contourner la ligne Maginot et que face à l'absence de réelles décisions prises en hauts lieux, l'armée française courait à la catastrophe. Les hauts gradés de l'état-major décident de prendre l'ultime décision considérée inéluctable, Les références historiques sont nombreuses, et Tanguy se retrouve sur les premières lignes, c'est à dire dans les Ardennes. La suite de ses aventures interviendra dans le tome 5. D'ici là, un autre personnage seront prochainement présenté, Zoé Favre, la petite sœur de Martin (voir premier opus). Le dessin de Manuel Garcia affiche un style très réaliste, et un sens aiguisé du détail. Les scènes de combat apparaissent assez spectaculaires. Les couleurs renforcent encore l'impression d'être en permanence au cœur du conflit.