Hautes vallées de Chamonix, frontière suisse, 2030. Un virus mortel a dévasté la France, et l'ancien soldat Jan, accompagné d'un robot de portage L2S qu'il a surnommé Marguerite (clin d'œil au film la Vache et le Prisonnier avec Fernandel ?) cherche désespérément des survivants. Apparemment, les trois quarts de la population humaine ont été emportés par l'épidémie, une forme de nouvelle peste qui a engendré des oiseaux noirs mutants et des animaux inquiétants. Pourtant, une légende urbaine veut qu'un laboratoire aurait trouvé un remède. Les communications ayant été coupées, Jan n'a pas d'autres choix que de sillonner le territoire en long en large et en travers, et face à présent face à des loups non contaminés qui ont été dressés par l'homme. Une base se trouve à quelques kilomètres, encore faudra t-il qu'il réussisse à l'atteindre. Traumatisé par les horreurs qu'il a vécu à l'armée, Jan sait qu'il ne faut pas laisser en vie la moindre personne contaminée et qu'il faudra brûler au plus vite les cadavres.

Soleil Froid affiche un univers intéressant et un peu mystérieux qui donne envie de lire la suite, malgré des approximations géographiques indéniables, (notamment dans la partie Suisse). L'odyssée de Jan pourrait être assez longue, tant des obstacles semblent se placer sur sa route. Étant désormais à Lyon pour rejoindre une communauté, Jan va se faire piéger par de redoutables hommes armés. Ce deuxième opus est davantage rythmé et nous plonge dans les conséquences de la grande peste (une mutation du virus de la grippe aviaire) ainsi que sur ces origines. Le scénario de Pécau repose sur des thèmes classiques mais affiche un cadre très moderne et qui demeure beaucoup plus réaliste que les séries de zombies actuels. Damien assure des dessins très agréables et une ligne claire très fluide.