Rome, an 12 avant J.-C. Alix a dépassé la cinquantaine et est désormais sénateur. L'Empereur Auguste lui a confié une mission d'envergure, ramener les livres sibyllins de Grèce. Accompagné de son fils Titus et de Khephren le fils d'Enak, ils sont engagés tous les trois contre un complot visant Rome. Les livres sibyllins sont censés détenir de précieuses informations sur l'avenir du monde, autant dire que cette mission s'avère capitale. Forcément, il n'est pas évident que tout le monde en sorte indemne, surtout que Khephren va se mettre en tête de percer le secret d'une Cybèle d'orichalque afin d'en obtenir le pouvoir et l'éternité. Le prix a payé sera très cher et Kephren va perdre sa virilité, un seul espoir subsiste, gagner l'oasis du Dieu Ammon et mettre la main sur son précieux trésor. Les héros marchent dans le désert et sont bientôt rejoints par Enak, tandis que Titus est retourné à Rome où il assistera à un spectacle désolant. Le préfet d'Alexandrie a proposé de les protéger mais Alix a une entière confiance envers ses légionnaires romains. Observant la scène, des guerriers Swis à tête de bélier les suivent discrètement, car eux aussi convoitent le secret d'Ammon. Pour s'attirer les bonnes grâces d'Amon, Alix entend leur remettre la plus grosse émeraude sortie des mines impériales.

Une fois n'est pas coutume, le scénario s'avère très intéressant et restitue bien le contexte historique de l'époque. Le dessin est toujours aussi réussi, même si parfois les visages manquent un peu d'expression, et la mise en couleur se montre particulièrement soignée. La série de Jacques Martin a su être parfaitement modernisée. Cette sixième aventure poursuit l'intrigue initiée dans "Les Démons de Sparte" et clotûre cette quête où les rebondissements seront légions. Alix n'est plus l'homme qu'il a été et n'a jamais semblé aussi vulnérable.