King of Eden est un manwha toujours en cours de parution et qui a connu trois tomes à ce jour aux éditions Haksan Publishing. Dans un village isolé d'Andalousie, deux policiers font leur patrouille de nuit sans se douter un instant de ce qui les attend. Ils découvrent rapidement le cadavre d'un chien éventré puis des traînées de sang dans un escalier avant d'assister à une terrifiante vision d'horreur : Tous les habitants ont été massacrés et découpés en morceaux. Les cadavres portent des traces de morsures et ont subi de terribles déformations. Une mystérieuse créature semble être à l'origine du drame, mais c'est un homme, le jeune archéologue coréen Teze Yoo, qui achève le travail en brûlant les corps. Aurait-il peur qu'un virus se propage ? Toujours est-il que pour les services de renseignements internationaux, il est justement le suspect numéro un de ce drame. Le Dr Lua Itsuki, ancienne camarade de classe de Teze, est ainsi recrutée pour retrouver sa trace. Et cela devient urgent car de gigantesques incendies ont lieu aux quatre coins du globe.

Difficile de ne pas voir l'influence de Resident Evil 4 dans ce premier tome de King of Eden dont l'histoire débutait elle aussi en Espagne dans un territoire isolé où les habitants devenaient de terribles monstres. Teze Yoo est le seul à savoir ce qui se passe réellement, une maladie vieille de plusieurs siècles est réapparue et faire des ravages sur la planète. Outre les services secrets coréens (puis internationaux), le héros est rapidement poursuivi par un marchand d'armes biologiques qui s'intéresse très fortement à ce virus. Mais ce premier volume sera également l'occasion de découvrir l'origine de la maladie en remontant des siècles en arrière, c'est la partie archéologique du récit. L'intrigue narrée par Takashi Nagasaki (Master Keaton, Pluto) s'avère d'une grande fluidité et mêle des événements millénaires à des faits de société très actuels. Le dessin est quant à lui signé Ignito (alias Lee Sang-Cheol), un artiste coréen dont c'est la première série à voir le jour en France. On distingue un sens évident de la mise en scène et une tension permanente, soutenu par des décors très soignés. Les personnages sont aussi fortement expressifs et semblent avoir des fêlures que l'on ne manquera pas de découvrir par la suite. A noter qu'une trentaine de pages sont en couleurs.