12 novembre 1956. Au sud de l'Australie, un Cessna L-19 Bird Dog vole en direction d'Aukland Island. Les conditions météo sont assez agitées, mais l'expédition scientifique tombe sur un magnifique cachalot ... mais aussi un bateau immense qui leur lance un missile et abat l'avion. Huit jours plus tard, le journaliste Guy Lefranc est envoyé en Australie par le journal Le Globe afin de couvrir les Jeux Olympiques de Melbourne. Le vol entre Saint-Denis de la Réunion et Perth a été perturbé par une violente tempête, et la correspondance pour Melbourne est tout bonnement annulée. Son ami l'athlète Jean Duval, boxeur amateur qui l'accompagne en touriste aux J.O., propose de terminer le trajet en hydravion, un appareil qui ne dispose que d'une cinquantaine de place. Cette proposition arrange fortement Lefranc mais également sa collègue Janet Kear du New York Times. Au même moment, les équipes techniques du Melbourne Cricket Ground terminent les répétitions de la cérémonie d'ouverture, prévue dans moins de deux jours, alors qu'une inconnue masquée place des balises autour du stade avant de faire feu sur les gardiens. Le vol de Lefranc sera encore une fois mouvementé et le Latécoère 631 sera obligé d'amerrir en urgence avant que ses passagers ne soient rescapés par un bateau immense à l'aspect fort futuriste.

Ce nouveau Lefranc marque une nouvelle collaboration entre Frédéric Régric (dessin) et Roger Seiter (scénario). Nous changeons totalement d'ambiance dans cette vingt-neuvième aventure du célèbre journaliste créé par Jacques Martin. Le scénario est assez dense et comporte un aspect "20.000 lieux sous les mers" intéressant, sans compter que le contexte historique des années 1950 est bien recréé (la guerre froide est dans tous les esprits). L'aventure s'avère pleine de rebondissements et nous découvrirons même les Korubos, un peuple isolé d'Amazonie qui refuse tout contact avec les indiens et les non-indiens. Le dessin de Régric est très réussi et la ligne claire respecte tout à fait le trait de Martin.