Lhassa. Le palais impérial du dictateur Basam-Damdu est abattu par un escadrille d'Espadons, c'est la fin de la Troisième Guerre Mondiale. Profitant du chaos qui a surgi en Chine entre les communistes de Mao et les nationalistes de Chiang Kai-shek, le général chinois Xi-Li entend renforcer son pouvoir sur l'Empire du Milieu. Il prétend être un descendant de l'héritier du premier empereur de Chine. S'il parvenait à le prouver, rien ne pourrait alors arrêter sa quête de pouvoir. Le docteur Sun-Yi-Sun et ses assistants doivent gérer plus de 240.000 trésors archéologiques qu'ils ont réussi à protéger du conflit, mais le hasard veut qu'une statue de pierre, contenant un précieux document, se brise durant son transport et laisse apparaître le sésame que recherchait Xi-Li. Le document est heureusement incomplet et la deuxième partie tombe aux mains des pirates. Le général envoie alors Olrik, ancien conseiller militaire de Basam-Damdu, régler l'affaire. Ce dernier y voit là une occasion d'exercer sa vengeance. Pendant ce temps, à Londres, Mortimer rencontre le professeur Dong, qui est chargé d'analyser le document trouvé dans la caisse, mais les espions de Xi Li ne sont pas loin. Le capitaine Francis Blake est chargé d'organiser la défense de Hong Kong, encore colonie britannique à cette époque.

L'histoire de cette aventure de Blake et Mortimer débute là où l'album "Le secret de l'espadon, partie 3" s'est terminé. Cet album s'appuie sur les tomes précédents, mais est en fait une nouvelle histoire indépendante. Le début de la trame comporte une quantité gigantesque de textes et rappelle les bandes dessinées des années 1960, qui étaient plus formelles et distantes que maintenant et plus profondes par le texte. Les dessins servaient plus à illustrer les textes qu'à raconter l'histoire en images. Il est concevable que Blake et Mortmimer veuille ainsi préserver l'atmosphère nostalgique de la série et satisfaire les lecteurs plus âgés. La partie graphique de ce vingt-cinquième album de Blake et Mortimer est réalisé par le duo  néerlandais Peter van Dongen et Teun Berserik, adeptes de la ligne claire. Les dessins de cet album ont fière allure, tout montre le désir de perfection que le couple a recherché à obtenir. En termes de style, cette reprise s'accorde bien avec le travail plus ancien d’Edgar P. Jacobs. Ces dessins sont plus mobiles et un peu plus spontanés que les dessins un peu plus stricts et formels de Jacobs. Peter van Dongen utilise toujours de nombreux détails dans ses dessins pour créer une belle atmosphère. Ses dessins brillent également dans les images avec moins de texte. Tous les détails racontent alors leur propre histoire. Le lecteur est alors plus impliqué et peut utiliser sa propre imagination pour fournir des détails aux textes.