Michel Vaillant a beaucoup changé depuis la saga d'antan. Le pilote automobile doit faire face aux évolutions de l'industrie automobile, mais aussi aux mutations de la société. Trois générations d'hommes et de femmes ont en main le destin de l'entreprise, mais c'est Jean-Pierre qui a du gérer les affaires difficiles. Suite à de mauvais choix, il a mis la marque Vaillante en grave danger ... au point de tout perdre. Vaillante n'existe plus, remplacée par le groupe Slate. Pour le patriarche Henri, Ethan Dasz, responsable du démantèlement de Vaillante, est coupable d'avoir poussé son fils à commettre un acte désespéré. Dans un petit garage, Patrick, le fils de Michel (à l'origine de son retour à la compétition) a pourtant réussi à concevoir une Vaillante révolutionnaire pour les mythiques 24 Heures du Mans. Si Michel finit par accepter de participer à un tel défi, après dix ans d'absence dans la compétition, il se retrouve bientôt inquiété par la justice suisse, suite à la plainte déposée par son propre neveu.

Michel Vaillant "Nouvelle Saison" n'a plus grand chose à voir avec la série créée en 1957. Nous retrouvons en effet un cadre qui rappelle beaucoup la saga Largo Winch, même si l'intrigue s'intéresse beaucoup aux questions d'actualité (en pleine révolution de la mobilité, quelle pourrait être la place de l'entreprise Vaillante ?). Le focus est désormais plus important sur les relations entre les personnages et la famille Vaillant rencontre beaucoup de difficultés dans cet album qui est la suite directe du précédent. Michel est désormais en prison pour son rôle suspect dans l'accident qui a coûté la vie à son frère. Qui aurait cru cela un jour possible ? Heureusement, l'équipe Vaillant est toujours en activité et prépare sa prochaine course à Macao, de la F3 cette fois-ci. Dans chaque nouvel album, Michel doit se remettre en question dans une spécialité, mais il devra se méfier de Dasz bien décidé à en découvre sur les circuits et en dehors. Sur le plan des dessins, deux auteurs se partagent le travail. Marc Bourgne signe les personnages et Benjamin Bénéteau s'occupe des véhicules et décors. Le rendu global est plutôt efficace, avec de jolis décors nocturnes, une mise en couleur efficace, mais les effets d'ombre manquent encore de constances, et les personnages vus de loin manquent singulièrement de détails. En revanche, les voitures sont magnifiques.