Fin du XIXème siècle. Alors que l'Europe entame sa deuxième révolution industrielle, période propice à de nombreuses avancées technologiques, une équipe d'exoarchéologues découvre une statuette provenant de la civilisation Kheropis, aujourd'hui disparue, qui colonisa autrefois le système solaire. Dans cet univers steampunk, les Prussiens sont encore les ennemis et le Kaiser veut mettre la main sur cet objet aussi dangereux que mystérieux. Pour ce faire, l'armée est prête à tout, quitte à tirer sans sommation. Bien loin de l'agitation, Meena, jeune horlogère de vingt ans, ne sait plus à quel saint se vouer depuis l'assassinat de son oncle à Alexandrie, causée par la troublante Loreleï. Personne dans sa famille ne semble digne de confiance depuis qu'un Kheropis l'a averti qu'elle tient un rôle important dans la survie de l'humanité et que tout son avenir se jouera sur la planète Neptune. Il lui faudra pour cela trouver un vaisseau spatial, le Roqual, et embarquer clandestinement à bord.

Ce troisième tome débute par un flashback en 1875. La jeune Meena est ravie de son cadeau de Noël, un télescope qui lui ont offert sa grand-mère et son oncle Caleb. Excitée de pouvoir essayer l'engin, Meena entre en urgence chez elle avant d'être brutalement percutée par une voiture. L'accident est inévitable et sa grand-mère, médecin, ne peut sauver Meena. Caleb demande à parler à Kaspard Falkenbach, sa fondation d'exoarchéologie travaille sur un projet ambitieux, le projet Kheromo. Quinze ans plus tard, Meena parcourt l'espace infini, encore choquée par la disparition de Marie Curie. Toutefois, elle comprend que Viktor lui a menti et qu'il travaille avec Lorelei. Le majordome androïde Montague lui sera d'un grand secours pour son exploration du Rorqual avant la découverte d'un Kheropis, un des fantômes de Neptune. Le scénario affiche une tournure science-fiction très agréable, et la partie graphique s'avère riche en nuances, avec de charmants crayonnés et une mise en couleur élégantes.