Le Camp-Volant prend place dans un milieu reculé des Ardennes. Dans cette région, ce nom désigne un vagabond sans attache, et qui peut lever le camp en quelques secondes. Mais la série n'est absolument pas réaliste puisque l'auteur y a introduit une certaine fantaisie, tant dans son univers que par son bestiaire. Il s'y mêle en effet vieilles croyances et récits totalement imaginaires. Nous navigons donc entre deux eaux, et Hausman s'amuse à troubler à plus d'un titre, le jeu.

Cet album a donc son charme et propose une narration efficace, servie par une réelle maîtrise de la BD, ainsi qu'un discours très imagée, loin de l'aseptisation qui frappe certaines séries spécialisées dans le fantasmagorique. Le Camp-Volant est donc avant-tout, un conte joliment orchestrée, bien que la fin soit un peu trop convenue.