L'intrigue se situe précisément pendant l'Armada (réunion de vieux voiliers) à Rouen. Lors du sixième jour, un marin est retrouvé poignardé au milieu des quais, puis plusieurs autres. Un trésor, coulé quelques siècles avant, va créer des convoitises et éliminer sur le chemin, toutes les personnes qui seraient capable de l'approcher d'un peu trop près. S'ensuit une course entre la police qui peine à trouver la solution et arrive juste trop tard à chaque meurtre, une journaliste aux méthodes plus radicales qui elle, est toujours sur place au moment précis mais elle peut juste tisser la trame de l'affaire et comprendre la psychologie du tueur. Inspiré du roman de Michel Bussi, Mourir sur Seine est une BD polar d'une incroyable densité : un meurtre de marin en pleines fêtes de l'Armada 2008 qui révèle un étrange pacte entre des marins du monde entier, la possibilité de trésors enfouis dans les méandres de la Seine, une implacable machination. La clé de l'énigme se trouve dans l'histoire de la navigation sur Seine, bien réelle comme le sont les rues, les différents quartiers de Rouen dont la description est tellement liée à l'action qu'elle en devient elle-même un magnifique voyage par lequel on se laisse porter avec passion jusqu'au bout de cette invraisemblable histoire.

Ce deuxième tome poursuit sur la même lignée que le précédent. La journaliste Maline, le commissaire Paturel et l'enquêteur Joe Roblin s'engagent dans une course effrénée contre la montre. Chaque chapitre débute par un extrait du roman de Michel Bussi agrémenté d'un document de deux pages sur l'Armada ou sur l'histoire Normande. Le scénario de cette BD semble reprendre avec fidélité l'ouvrage, tandis que le dessin de Salvo est également très réussi, avec un trait réaliste des personnages et des paysages magnifiques. En revanche, nous constatons toutefois quelques coquilles visuelles, des visages changent parfois d'une case à l'autre, des lieux ne présentent pas la même superficie, les faux raccords sont présents comme il pourrait l'être dans un film.