"Breeder" du réalisateur danois Jens Dahl est une œuvre sombre. L'histoire tourne autour d'une femme d'affaires impitoyable, à l'origine vétérinaire, qui veut "intervenir" dans l'évolution. Grâce à un biohack, elle veut inverser le processus de vieillissement chez l'homme. À cette fin, des jeunes femmes sont enlevées et soumises à des expériences.  La redoutable médecin, Isabel Ruben (Signe Egholm Olsen), a Thomas Lindberg (Anders Heinrichsen) comme conseiller financier pour ses affaires douteuses. Lorsque ce dernier s'interroge de temps en temps sur le rythme auquel les choses évoluent, Ruben le menace de le faire chanter avec un secret de son passé immédiat. L'équipe comprend également deux "durs" sadiques, appelés le chien et le cochon, qui font le sale boulot de Ruben (enlèvement des femmes, torture). ?Après un appel d'urgence d'une baby-sitter voisine, la petite amie de Thomas, Mia, cavalière (Sara Hjort Ditlevsen de "Borgman"), découvre l'emplacement de la macabre usine de modification de l'ADN. Une fois sur place, elle devient elle aussi une victime des expériences. Elle se retrouve dans une cave, menottée et ignorant tout de ce qui l'attend. Il s'avère bientôt qu'elle n'est pas la seule victime. Pourra-t-elle, ainsi que les autres femmes emprisonnées, s'échapper à temps ou ses dernières heures seront-elles comptées ?

Ignorons un instant le fait que "Breeder" semble servir principalement de toile de fond pour les scènes de torture. Ce n'est pas la seule chose qui fait trembler ce film d'horreur/thriller. Le jeu des acteurs n'est pas génial, mais c'est dû au scénario limité. L'intrigue laisse beaucoup de trous et encore une fois, pourquoi les femmes sont-elles toujours dépeintes comme stupides et impuissantes à l'avance dans ce genre de films ? Quoi qu'il en soit, il y a beaucoup à dire sur les personnages. Le docteur et ses acolytes sont très unidimensionnels et le personnage de Thomas ne veut pas "prendre vie". Plat et pas du tout intéressant. Seule la performance d'acteur de Mia reçoit une petite salve d'applaudissements, mais même elle ne parvient pas à élever " Breeder " à un niveau satisfaisant.