Paraissant en Angleterre dans le magazine 2000 AD, Tank Girl est surtout connu en France par les comics édités chez DC Vertigo dans les années 1990. Cela tombe biin, car cet album signé Ankama, réunit les quatre fascicules publiés dans le magazine entre juin et octobre 1995, ce qui ne rajeunit pas il est vrai. L'action prend place dans une Australie post-apocalyptique, futuriste et fasciste, où l'ordre et la logique font partis du passé. L'ordre parce que cet environnement n'a plus aucune règle à respecter, le pays étant littéralement rongé par la corruption, la logique puisque des personnages hybrides ont vu le jour et qu'il est parfois bien difficile de comprendre tout le second degré employé par les auteurs.

Booga le kangourou mutant, colocataire de Tank Girl, est toujours sans nouvelles de cette dernière. Aurait-elle un coup de déprime, suite à son licenciement de conducteur de tank pour avoir raté une mission de la plus haute importance ? Que nenni, elle vit désormais loin de toute l'agitation urbaine, et pèse facilement 40kg de plus. Heureusement, Tele va la tirer de son exil, ce qui débouchera sur une série d'évènements assez tragique. Désormais propulsée dans l'autre monde, elle se voit confier une mission par sa mère, retrouvez la tombe de son père, et une célèbre formule de pet qui peut ramener n'importe quel mort à la vie. L'univers sombre de la série dépeint un monde de violence et de haine. La majeure partie de la population s'entasse dans des mégalopoles futuristes surpeuplées, elles-mêmes infestées de bandits, d'escrocs et de criminels en tous genres de la pire espèce. Qui plus est, l'équipe de Tank Girl est loin d'être blanc comme neige, et les apparences seront pour le moins trompeuses ...