Huit ans après "L'Etrange Rendez-vous", Olrik réussit à s'évader en hélicoptère du pénitencier de Jacksonville, où il est enfermé depuis l'attentat raté contre le Hoover Dam, le plus grand barrage du monde. Avec l'aide de complices, Belos Beloukian en tête (un obscur homme d'affaires), il va devoir se lancer dans une aventure assez étonnante : retrouvez les trente deniers de Judas, ceux-là même qu'il gagna lorsqu'il vendit le Christ aux Romains il y a près de deux mille ans de cela. La légende veut que ces pièces soient maudites et gardiennes d'un terrifiant pouvoir. Un ancien SS, Von Stahl, nostalgique de l'Allemagne nazi, est bien décidé à mettre la bien sur les précieuses pièces, pensant qu'elles lui permettront de diriger le monde. Parallèlement, le hasard veut que Mortimer soit en Grèce, s'intéressant lui aussi à la malédiction des trente deniers. Sur les traces de Judas, le douzième apôtre, il recherche la trace d'un coffret aux pouvoirs chargés de colère divine. L'objectif ? Sauver une fois de plus le monde bien sur.

Contrairement à son prédécesseur (le Sanctuaire du Gondwana), la Malédiction des trente deniers ne reprend que peu d'éléments scénaristiques des précédents volumes. On entrera donc rapidement dans les faits, même si certains passages pourront paraître un brin obscur pour ceux qui auraient raté certains tomes. Quoiqu'il en soit, le scénario est d'une rare richesse et le trait d'Antoine Aubin, nouveau dessinateur de la série, s'avère très fin, et rappelle beaucoup celui d'E.P.Jacobs