Ori and the Will of the Wisps
Plate-forme : Nintendo Switch
Date de sortie : 08 Décembre 2020
Résumé | Test Complet | Images | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Action
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


9/10

Les créateurs d'Ori and the Blind Forest reviennent avec la suite tant attendue de leur œuvre, Ori and the Will of the Wisps.

Une nouvelle aventure commence.

Lorsque Ori and The Blind Forrest est sorti en 2015, le jeu est rapidement devenu un succès critique et commercial. Les superbes graphismes à l'aquarelle dessinés à la main, les magnifiques mélodies (orchestrées), la conception des niveaux qui mêle exploration et aventure dans des scénarios de progression à défilement latéral, et un scénario qui, bien que simple, approfondit subtilement et magnifiquement des débats tels que l'amitié, la famille et l'amour ont ravi la communauté des joueurs. Le PDG du développeur Moon Studio, Thomas Maheler, a déclaré à l'époque que Ori avait commencé à faire des bénéfices après seulement une semaine de ventes, ce qui a finalement encouragé le studio à réfléchir au prochain projet. En mars 2020, les propriétaires de PC et de Xbox ont donc profité de la suite de The Blind Forrest : Ori and The Will of the Wisps. Et maintenant, de manière tout à fait inattendue, le jeu est également arrivé pour les propriétaires de Nintendo Switch. L'un des aspects les plus intéressants de l'histoire du jeu est la façon dont elle est racontée. Il n'y a aucune ligne de dialogue et les événements, bien que narrés de manière succincte, nous transportent dans ce monde. Le jeu commence par présenter les faits qui ont suivi le premier jeu, en montrant de petites coupures qui racontent la vie de l'esprit blanc gardien avec sa famille dans la forêt de Nibel : Naru, Gumo et la mignonne - et nouvellement arrivée - chouette Kun. Kun est la fille de Kuro, le méchant de la première aventure d'Ori. Dans l'histoire, elle est née avec un problème dans son aile qui ne lui permet pas de voler. À mesure qu'elle découvre sa nature et l'appel du monde qui l'entoure, la petite chouette se sent de plus en plus triste de ne pas pouvoir assumer pleinement qui elle est vraiment. Face à la tristesse de Kun, Ori a une idée qui pourrait aider son amie. Dans une malle de bibelots, il trouve une plume de Kuro. Avec l'aide de Gumo, il improvise la plume sur l'aile de Kun, lui permettant enfin de voler. Cependant, lors de leur premier vol, Kun et Ori se retrouvent face à une grosse tempête. Les deux sont frappés et séparés. Ori se réveille seul dans une forêt connue sous le nom de Niwen. Corrompu par l'affaiblissement de son esprit tutélaire, Niwen se languit et présente des créatures dangereuses, comme le grand méchant du jeu : Scream. En s'enfonçant dans cette étrange forêt, Ori doit trouver Kun et, en même temps, mettre fin à la corruption qui sévit dans cet endroit. Ainsi, une nouvelle aventure commence.

Ce serait une perte de temps de mentionner les qualités techniques et visuelles des Ori. Nous savons tous que c'est un jeu magnifique et il n'est pas nécessaire d'avoir l'œil pour le voir. Ce qui nous intéresse ici, c'est la qualité de l'adaptation du jeu sur la Switch dans son ensemble. En raison de la limitation du matériel hybride de Nintendo, de nombreux ports sont arrivés sur la console avec une très forte dégradation, avec des problèmes de définition et de framerate. Cela finit par nuire à l'expérience du joueur dans certains jeux. Heureusement, depuis que Microsoft a décidé de sortir certains de ses jeux pour Nintendo, ces adaptations se sont avérées très compétentes. Et Ori and the Will of the Wisps ne fait pas exception. Le jeu émule toute la beauté visuelle de la version Xbox One, mais sans présenter les problèmes de performance que le jeu avait lors de son lancement en mars 2020. Sur Switch, le jeu a une résolution verrouillée à 900p en mode dock et 720p en mode portable. Le moteur graphique du jeu a été mieux travaillé par l'équipe de développeurs au fil des mois, ce qui a assuré un certain avantage à la version Nintendo en matière de performances. Contrairement à la version Xbox - où le jeu tourne à 30fps - sur la Switch, le jeu tourne à un incroyable 60fps, que ce soit en mode dock ou portable. Globalement, nous sommes face à un portage très bien fait par les gars de Moon Studios. La bande sonore du jeu est un spectacle à part. Chaque zone a son propre thème. Il accompagne toute exploration et approfondit notre immersion dans la forêt de Niwen. Blind Forrest et Will of the Wisps doivent être appréciés à plein volume. La mélodie Darkness Lifted qui compose la piste de la zone Depths of the Moldy Woods, par exemple, est tout simplement magnifique. Bien sûr, le jeu présente de petits défauts (mais existants) sur la Switch. Dans le jeu, Ori est très rapide et parfois la caméra ne peut pas suivre la vitesse de notre personnage à l'écran. Un autre problème est que certains éléments du décor et des PNJ mettent du temps à se charger et finissent par "surgir" de nulle part devant vous. Quelque chose de très courant dans la région des Clairières de la Source, qui est une zone sûre dans le jeu et pleine de PNJ. Enfin, en jouant en mode dock une fois ou l'autre le jeu se fermait seul et vous jetait sur l'écran d'accueil de la Switch. Quoi qu'il en soit, même avec ces problèmes, l'expérience obtenue avec le jeu était meilleure que celle de la version Xbox One à sa sortie (plantages, fermeture du jeu, baisse géante du framerate et ainsi de suite).

Maintenant, Ori participe activement à la bataille.

Le sous-genre Metroidvania n'a jamais quitté le devant de la scène pendant toutes ces années. La mécanique d'exploration de cartes connectées, la progression non linéaire et graduelle (y compris les compétences) est quelque chose de remarquable dans les jeux de ce type. L'arrivée d'Ori and the Blind Forrest a ravivé la flamme de ces jeux. Mariez un gameplay réactif à une histoire touchante, des graphismes magnifiques et des mélodies mémorables. Tout cela combiné à une difficulté équitable, ni trop facile, ni trop difficile. L'arrivée d'Ori and the Will of the Wisps a repris de nombreuses idées présentées dans le premier jeu, mais a élevé le ton et s'est inspiré de certaines mécaniques des jeux qui l'ont précédé. Pour commencer, la carte est plus grande et plus variée. Les énigmes qui gardent les secrets des différentes zones marquent également la présence. Ori peut maintenant se défendre tout seul. Dans le prédécesseur, l'esprit gardien avait un orbe qui le protégeait des ennemis. Ici, c'est lui, en fait, qui prend la tête des batailles. L'ancien arbre de compétences a été remplacé par des fragments d'esprit, très similaires aux médaillons de Hollow Knight. Ces fragments confèrent des capacités supplémentaires aux Ori et sont répartis dans plusieurs zones du jeu. Au début, il n'est possible d'utiliser que trois de ces fragments, mais nous pouvons augmenter ce nombre en trouvant et en gagnant les défis des sanctuaires de combat. D'autres capacités d'attaque seront intégrées aux mécanismes du jeu au fur et à mesure de notre progression, en absorbant la lumière de certains arbres que nous trouvons en chemin. Les sphères d'énergie et de vitalité sont de retour. Faire face à toute attaque autre que le coup de fouet spirituel consomme une partie de l'énergie d'Ori. Nous pouvons trouver jusqu'à vingt sphères d'énergie et de vitalité sur notre parcours, ce qui nous facilite un peu la vie dans le jeu.

L'une des grandes controverses de Blind Forrest portait sur la manière de sauver la progression. Quelque chose qui dépendait du joueur. Vous avez passé cette zone difficile, vous êtes resté bloqué pendant deux jours, vous avez oublié de sauvegarder le jeu et vous êtes mort ? Vous devrez tout recommencer. Heureusement, Will of the Wisps dispose de sauvegardes automatiques et de points de sauvegarde disséminés dans les scénarios, qui servent également de voyages rapides. La structure des combats contre les boss a également été modifiée. Dans le premier jeu, ils étaient limités aux "grandes évasions". Maintenant, bien qu'ils existent toujours dans Will of the Wisps, nous pouvons enfin nous battre en duel contre divers boss au cours du jeu. Ori and the Will of the Wisps a élargi le monde que nous explorons. Maintenant, notre personnage interagit avec divers PNJ que nous rencontrerons en cours de route. En outre, ont été ajoutées des quêtes secondaires et d'autres tâches qui rendent le jeu beaucoup plus long que le premier. Bien que ces quêtes annexes se résument à la dynamique du "apporter et prendre", elles nous permettent de nous plonger plus profondément dans l'histoire des personnages qui ont subi l'impact direct de la corruption de la forêt de Niwen. A noter que cette version physique est livrée avec six cartes illustrées et un code pour télécharger la bande son du jeu.

VERDICT

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Le portage effectué sur la console Nintendo est extrêmement compétent et surpasse même, par certains aspects, la version Xbox. Ce deuxième chapitre - comme le premier (également disponible sur Switch) - est un must-have pour les propriétaires de l'hybride de Nintendo. L'histoire est belle (préparez les mouchoirs), les graphismes et les mélodies magnifiques, les contrôles agiles et, tout simplement, on ne veut pas arrêter de jouer. Ori and the Will of the Wisps est, pour sûr, à voir absolument !

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