Il était une fois.

Développé par inXile Entertainment, le nouveau studio de Brian Fargo (Fallout, Baldur's Gate), Hunted : The Demon's Forge nous entraîne dans le monde de Kala Moor, en plein Moyen-Âge. D'effroyables créatures sont sorties des entrailles de la Terre, et les disparitions commencent à se multiplier dans tout le royaume. Les mercenaires E'lara (spécialiste des armes à distance) et Caddoc (maître épéiste), attirés par l'appât du gain, décident de partir à la recherche des villageois enlevés,  ce qui vous conduira à utiliser un large choix d’armes, de sorts puissants et de tactiques d’infiltration pour vous frayer un chemin à travers des donjons menaçants, des ruines recouvertes de végétation et de villes à la population tyrannisée.

Tournant sur l'Unreal Engine 3, Hunted : The Demon's Forge est un titre qui mise avant tout sur la coopération, le second protagoniste apparaissant toujours à l'écran (qu'il soit dirigé par un joueur ou par la console). Cette coopération permet de lancer des attaques spéciales cumulant les talents d'E'lara et Caddoc, de restaurer son énergie, ou bien encore d'utiliser des sorts de combat offrant une meilleure résistance du partenaire. La première mission du jeu fera de toutes façons office de tutoriel pour vous apprendre rapidement la mécanique du jeu. Notons d'ailleurs qu'un certain humour émane des dialogues, mais le doublage français est extrêmement caricatural. Sachez par ailleurs, qu'il faudra fréquemment changer d'arme dans la partie, certains objets ayant d'ailleurs une durée de vie fort limitée. En collectant les cristaux présent sur votre parcours, vous pourrez également débloquer de nouveaux pouvoirs.

Une réalisation à la hauteur ?

Sur le plan purement technique, Hunted : The Demon's Forge est loin d'être enthousiasmant. Le graphisme accuse quelques années de retard, les couleurs ternes dominent (un fait souvent noté sur les jeux UE3), et l'animation est parfois assez buggé. Les décors sont heureusement plus convaincants, notamment ceux rencontrés dans les passages souterrains. La bande son est également assez en retrait, avec des musiques pas vraiment mémorables, et un doublage français manquant d'allure.

La jouabilité est plutôt convaincante, et l'intelligence artificielle de bonne tenue, votre équipier étant en mesure de se débrouiller seul, ce qui n'est pas du luxe. Dire que le jeu démarre sous les chapeaux de roue serait mentir. Au contraire, à l'instar de certains RPG japonais, le récit met du temps à se mettre en place. Le titre occupera une bonne douzaine d'heures, sans comptez que des missions annexes sont présentes, celles-ci étant d'ailleurs davantage axées sur la réflexion. Le mode deux joueurs en local, en LAN ou en ligne apporte un plus non négligeable. Quant à Crucicle, il s'agit d'un éditeur de cartes permettant de construire ses propres donjons. Enfin, finir le jeu une première fois, permet de débloquer un mode Aventure+, à la difficulté rehaussée, et à l'armement plus complet.