City of Lies raconte l'histoire de l'inspecteur de police de Los Angeles Russell Poole. En 1997, il a été impliqué dans un incident de violence routière impliquant deux policiers en civil. Le flic blanc Frank Lyga tire sur le flic noir Kevin Gaines. Cela s'est produit juste après que quatre policiers blancs aient battu à mort le noir Rodney King, entraînant une émeute raciste générale à Los Angeles. Il y a également eu quelques règlements notables dans la scène des rappeurs/gangs noirs. À Las Vegas, le rappeur Tupac Shakur vient d'être assassiné, et à Los Angeles, Christopher Wallace, alias Notorius B.I.G., a été tué six semaines auparavant. Le LAPD se méfie donc de ce qui va suivre et veut clore l'affaire le plus vite possible. Russell Poole parvient effectivement à faire simple et rapide et à disculper Frank Lyga, mais au cours de l'enquête, il découvre le lien entre Kevin Gaines et le label Death Row de Suge Knight. Death Row avait Tupac Shakur sous contrat et s'appelle le label West Coast, lié au gang des Bloods de Los Angeles. Le label Bad Boy, sur lequel Wallace travaillait, est le label de la côte Est, lié aux gangs de New York. Les deux labels ne sont pas seulement concurrents, mais carrément ennemis l'un de l'autre. Russell Poole, après avoir résolu rapidement l'affaire Lyga, est promu et transféré au service des homicides. Il y rejoint l'enquête sur le meurtre de Christopher Wallace, abattu dans sa voiture lors d'une visite à Los Angeles.
 
Des films ont déjà été réalisés sur les meurtres de Tupac et de Notorious B.I.G. Tous deux posent la question : "Qui les a tués ?", car officiellement, les deux meurtres ne sont toujours pas résolus. Les attentes à l'égard de ce film, réalisé en 2016, étaient donc élevées, mais en raison de trop nombreuses distractions, le film n'a pas été à la hauteur de ces attentes. Pourtant, il s'agit sans aucun doute d'un bon film et, en tant que spectateur, vous ne devez pas vous laisser distraire par l'agitation autour de la vie privée de l'acteur principal Johnny Depp ou par les questions qui se posent aujourd'hui sur le thème de la "vie noire", car, soyons francs, cette histoire vraie se déroule en 1997 et les normes sociales étaient très différentes à l'époque. Le scénariste Christian Contreras fait raconter l'histoire de City of Lies entièrement selon les faits, à travers le personnage fictif du journaliste Jack Jackson. Forest Whitaker donne forme à ce personnage à sa manière familière, tranquillement solide. Jackson, cependant, est un symbole pour le vrai journaliste Randall Sullivan qui a écrit le livre LAbyrinth sur cette affaire de meurtre et de corruption. Brad Furmans a fait de City of Lies un film dépouillé de toute action génératrice de tension ou de tout faux sentiment. Johnny Depp est un Russell Poole sérieux et discret et il incarne son personnage avec une dignité simple. Un homme qui se tient derrière ce en quoi il croit. Les attentes selon lesquelles Brad Furmans susciterait une nouvelle discussion avec le film sur l'affaire "black lives matter" et les enquêtes sur la corruption dans les forces de police aux États-Unis sont un peu trop élevées. Le film prend une direction complètement différente, guidée par les faits réels. Il n'y avait pas de motif racial, cela avait plus à voir avec la cupidité, l'argent et le pouvoir. En 1997 ou aujourd'hui, ces motifs sont toujours à l'origine de la corruption. Et la rivalité meurtrière entre gangs n'est pas non plus quelque chose qui appartient au passé. On se demande donc secrètement si quelque chose a changé pendant toutes ces années.