Pour les fans, "Escape Game 2" représente des retrouvailles avec de vieilles connaissances. En effet, Logan Miller et Taylor Russell faisaient déjà partie du (jeune) casting du film précédent, qui a connu un grand succès commercial. Le réalisateur et le scénariste sont également de vieilles connaissances : Adam Robitel et Bragi F. Schut. Robitel a connu sa percée il y a trois ans avec le troisième volet de la série "Insidious" ("The last key"). Le réalisateur Robitel et son équipe ne commettent pas l'erreur de simplement répéter la recette du succès de la première partie. En effet, cette fois-ci, les escape rooms sont encore plus grandes et plus puissantes, les énigmes et les pièges qui s'y trouvent sont encore plus perfides et mortels. Cela permet de varier les plaisirs et d'apporter des effets visuels qui, en comparaison, font paraître "Escape Game" presque réduit et minimaliste. Surtout en ce qui concerne les lieux des énigmes. Cette fois-ci, celles-ci se déroulent entre autres dans d'immenses halls rappelant des musées, dans des trains se déplaçant à une vitesse immense et dans des quartiers entiers. Bref, dans des mondes virtuels en partie entièrement créés artificiellement. "Escape Game 2" exploite donc encore davantage les décors et les "lieux" des pièges mortels - et ne s'appuie plus exclusivement sur les jeux d'énigmes épineux.

En ce qui concerne la dramaturgie, tout se déroule bien sûr de manière prévisible et attendue, et la description des personnages a été quelque peu bâclée. En effet, trop d'acteurs ne servent finalement que de décalques de personnages et de typologies (de films d'horreur) courants. On y retrouve par exemple le grand sceptique qui se débat avec lui-même et sa foi, ainsi que la jeune femme qui cherche à se faire remarquer et à être reconnue. Des personnages bien connus qui ne suscitent que peu d'enthousiasme et d'empathie. Mais l'arrière-plan sonore puissant et vigoureux est d'autant plus pénétrant et confère aux scènes quelque chose de cauchemardesque et de sinistre.