Deux couples qui, bien qu’habitant dans le même immeuble, pratiquent deux « styles d’accouplement » diamétralement opposés. Mais lorsqu'ils se retrouveront pour dîner sous le même salon, les murs qui soutiennent chaque appartement… – et chaque couple – commenceront à céder et on ne saura plus qui habite où…

C'est une anecdote réelle qui a motivé l'auteur et metteur en scène espagnol Cesc Gay à écrire sa première pièce, Los Vecinos de Arriba, connue sous le titre "Sentimental" en France. Déménageant avec sa famille dans un nouvel immeuble, Gay a dû faire face à l'inconfort causé par les bruits lubriques provenant de l'appartement de ses voisins du dessus. Eh bien, justement dans son œuvre, un couple en crise invite ses « voisins du dessus » chez lui, non seulement par acte protocolaire, mais aussi pour les informer des désagréments causés par ces bruits, notamment à leur plus jeune fille. "Et plus si affinités" est le remake français de "Sentimental". Les réalisateurs mettent face à face deux couples de maris quadragénaires, si différents par leur mentalité et leur apparence, mais qui cachent plusieurs secrets compromettants qui seront peu à peu révélés. D'un côté, le couple formé par Sophie et Xavier, plongé dans la routine et le manque de communication ; de l'autre, celui d'Adèle et Alban, moderne et sans préjugés dans sa vie sexuelle. Les frictions apparaissent dès le début de la rencontre, mais de manière mesurée. La mise en scène soigne beaucoup le rythme qu'exige la comédie, baissant peut-être la garde dans le dernier acte, lors de la thérapie improvisée. Le décor est très soigné et fonctionnel.  Parfaitement écrite, cette comédie de mœurs s'avère aussi tendue qu'hilarante, à mesure que se multiplient les révélations. Un dîner entre deux couples se transforme en un grand déballage hilarant, notamment avec un Bernard Campan de haut vol.