Mugen Souls Z accueille à son tour un portage sur PC.
Il était une fois.
Il existe une petite Galaxie dans l'univers contenant 7 mondes, rayonnant de 7 couleurs. Ces mondes existent et agissent indépendamment les uns des autres, ce qui leur a permis de développer et de nourrir des cultures riches et uniques. Mais un jour, un décret fut envoyé. La Déesse incontestée Chou-Chou a en effet déclaré "Je ferai s'agenouiller ces mondes devant moi !". Avec l'aide d'Altis (qui a été expulsé de l'Outre-monde et s'est réincarné en archange) et son serviteur prêt à tout faire, Ryuto, Chou-Chou compte bien arriver à ses fins.Mugen Souls Z est la suite directe du premier volet, et nous propose une nouvelle histoire sur le thème du zodiaque. Lady Chou-Chou apprend en effet l'existence de 12 nouveaux mondes gouvernés par les 12 dieux ultimes. De quoi mettre son autorité à mal ? Très certainement. Après être rentrée dans le lit du premier dieu, Syrma, le personnage va être transformée en Mini Chou-Chou sans aucun pouvoir. Syrma tente de contrer une menace antique qui plane sur son monde et rendra ses compétences à Chou-Chou uniquement si elle lui vient en aide. Particularité de la série ? Un scénario plutôt déjanté pour une mise en scène qui ne l'est pas moins. Pour arriver à leurs fins, les jeunes femmes n'hésitent pas à se servir de leurs charmes et captureront même leurs ennemis pour en faire leurs esclaves, grâce à la technique du Moe Kill. Ces derniers pourront être ensuite être utilisés durant les affrontements. Attention cependant, si vous ratez votre coup, l'ennemi récupèrera tous ses pouvoirs et des statistiques de combat améliorées. Les alliés seront utiles pour déclencher des combos spéciaux, quant aux cristaux sur les champs de bataille, si vous les percuter, vous activerez le mode Hyper. Si vous réussissez à charmer le cristal (oui oui), tous les ennemis de la zone subiront le même sort. Évidemment, les affrontements auront lieu sur une sorte de damiers, tactical oblige, avec des combats au tour par tour. Notons tout de même que le jeu a été censuré depuis la version japonaise, notamment un mini-jeu polémique où il fallait laver les personnages féminins de la série (mineurs rappelons-le ...).
Vos déplacements auront lieu grâce au G-Castle, un énorme vaisseau spatial en mesure de se transformer en vaisseau géant. Au sol, une jauge présente à l'écran indique votre pourcentage de contrôle de la planète. Syrma est personnalisable de la tête au pied, et peut revêtir jusqu'à huit comportements différents, ce qui permet davantage de fantaisie. Dans le Mugen Field, vous retrouverez dix niveaux différents à parcourir, où vous attendent des adversaires de plus en plus délicats (et des boss qui apparaissent de manière aléatoire). La moindre erreur sera fatale : Un personnage inconscient, et c'est retour au rez-de-chaussée. Une fois le donjon résolu, vous pourrez acquérir des compétences supplémentaires ou améliorer celles déjà existantes. Sachant que le niveau des personnages peut monter jusqu'à 9999, la durée de vie s'annonce très longue, et dépasse allègrement les cent heures. Encore faudra t-il avoir l'envie d'aller jusque là, ce qui n'est absolument pas garanti. Quant aux DLC intégrés, il s'agit essentiellement de packs d'objets.
Une réalisation correcte ?
D'un titre à l'autre, les productions Compile Heart peuvent afficher un graphisme très variable. Mugen Souls Z s'en sort tout juste correctement pour sa part, malgré une résolution un peu plus élevée sur PC. Le jeu mêle assez maladroitement le mélange 2D (personnages) et 3D (ennemis et décors), ce qui crée un visuel plutôt étrange et parfois un peu léger pour une production actuelle (l'original a presque trois ans), sans compter que les cinématiques sont souvent constituées d'images fixes. Signalons d'ailleurs, qu'en raison de la nature sensible de certains contenus, NIS America avait censuré certains passages sur PS3, et c'est toujours le cas ici. Néanmoins l'aspect manga décomplexé est très réussi, et le côté mignon des personnages n'est en fait qu'une illusion.
La prise en main demeure assez complexe, mais rien d'insurmontable pour les férus du genre, à qui le jeu se destine en priorité. En effet, Mugen Souls Z est resté en anglais, (à l'exception du manuel), et compte tenu du bla-bla permanent, mieux vaut être à l'aise avec la langue de Shakespeare avant de s'y lancer. Les doublages peuvent être basculés en japonais, en faisant un petit tour dans les options. Les musiques sont plutôt efficaces dans l'ensemble.
VERDICT
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A l'instar de son ainé, Mugen Souls Z est un titre beaucoup plus torturé qu'il n'y paraît. Derrière un visuel sucré se cache un titre qui parodie sans vergogne les jeux de rôles japonais. Un tactical sympathique, mais pas vraiment grand public, et c'est peu dire ...