Red Eyes Sword : Akame ga Kill ! Zero (Akame ga Kiru ! Zero au Japon) est un shonen récemment conclu en dix tomes aux éditions Square Enix. Comme son nom le suggère, ce spin off se déroule quelques années avant les événements décrits dans la série Red Eyes Sword, également publiée en France aux éditions Kurokawa. L'action est centrée sur le personnage d'Akame, une petite fille achetée par l'Empire et ayant subi un terrible lavage de cerveau. Formée pour devenir une tueuse, Akame pensait tuer pour rendre les gens heureux. Il n'en sera rien. L'histoire effectue plusieurs ellipses temporels, un chapitre prenant place dans le passé, un autre dans le présent, etc, ce qui demande de bien connaître la série mère avant de se lancer dans cette lecture. Dans cet arc, Akame et ses compagnons de route décident d'assécher les sources de revenus des rebelles (à savoir le trafic de sel et de thé) en se rendant à la cité des eaux de Suin où ils intègrent une célèbre maison de commerce.

Dans ce huitième volume, la jeune Akame a finalement vaincu les puissantes Olberg, la compagnie d'assassins dirigée par Merald. Malgré ses blessures et son empoisonnement, Akame est rapidement remise du pied et ses récents exploits lui vaut de recevoir le Major Général Budoh, l'officier le plus gradé de l'Empire, qui lui propose de l'entraîner. Cependant, Akame a de plus en plus de doute sur le bien fondé de sa mission. Peut-elle réellement faire preuve d'obéissance à l'Empire ? L'exploration nocturne de la zone interdite de la capitale va peut être finir par lui ouvrir les yeux. Son changement d'état d'esprit a été remarquée par Gozuki, mais il n'y a pas le temps de sonder davantage la psychologie du personnage car de nouveaux ennemis entrent en scène. Akame est désormais chargée d'éliminer le chef des brigands sur le Mont Hakuba. Comme à l'accoutumée, le récit s'avère assez sanguinolent, fait inhabituel pour un manga classé shonen d'action, et les rebondissements seront nombreux. Peu à peu, les événements décrits dans Red Eyes Sword Zero nous conduisent vers la série mère, l'auteur introduit d'ailleurs dans ce tome huit des protagonistes bien connus des fans (Budoh bien sur, mais aussi Leone de l'armée révolutionnaire par exemple). Sur le plan des dessins, le rendu est globalement efficace, avec un grand dynamisme des scènes, mais quelques approximations demeurent parfois au niveau des personnages. Il faut d'ailleurs noter qu'il ne s'agit pas du même dessinateur que dans la série principale, même si le trait demeure très proche. On signalera toujours un peu de fan service mais beaucoup moins que le précédent opus.