Un journaliste du nom de Fukamachi Makoto mène l'enquête sur Habu Jôji, une ancienne gloire de l'alpinisme qui a mystérieusement disparu et que le journaliste pense avoir croisé avec l'appareil photo de Georges Mallory, l'un des premiers alpinistes à avoir tenté l'Everest, dans les mains. C'est le début d'une quête qui emmènera ce journaliste plus loin qu'il ne l'imagine. La structure du film alterne entre l'histoire des deux personnages au rythme de l'enquête du journaliste. Il décrit les hommes qui tentent une ascension solo sans oxygène sans précédent de la face sud-ouest tout en essayant de résoudre le mystère. Plutôt qu'un mystère photographique, le film ressemble davantage à une expérience simulée des émotions d'hommes fascinés par les montagnes. Les scènes de montagne spectaculaires, magnifiques, mais aussi puissantes et éprouvantes pour les nerfs valent la peine d'être regardées, et le drame humain qui se déroule dans la ville est merveilleux. Un long-métrage qui dépeint magnifiquement un cœur simplement animé et enragé par l'histoire sans fin qui s'élève devant lui.

Il s'agit d'une adaptation du roman original de Baku Yumemakura, une oeuvre popularisée en France grâce au manga éponyme de Jirô Taniguchi. Le contenu du film est une représentation de qualité et solide de la montagne (notamment la description détaillée de l'équipement), des paysages et des coutumes du Japon de la fin des années 80 et des années 90, qui a dû faire l'objet de nombreuses recherches. Le fait que le personnage principal, un caméraman, ait un livre d'art de "Tekkonkinkreet" (Amer Béton) et d'autres livres au contexte neutre et accrocheur sur l'étagère de sa chambre est également ludique et amusant. Ce film est un chef-d'œuvre intemporel, et le plaisir sera constant, quel que soit le moment où vous le regardez. Les dessins des personnages dans le film étaient assez proches des crayonnés de Naoki Urasawa. Les lignes claires et organisées étaient élégantes et faciles à regarder. L'auteur original, Baku Yumemakura, était un invité-régulier dans un programme de critique appelé "BS Manga Night Talk", et il souriait toujours lorsqu'il parlait de son amour des mangas.