Endling - Extinction is Forever Plate-forme : PlayStation 4 - Xbox One - Nintendo Switch Date de sortie : 19 Juillet 2022 Editeur : Développeur : Genre : Action/Aventure Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0078/10 Découvrez un monde ravagé par l'homme à travers les yeux du dernier renard sur Terre dans cette aventure écologique. Un monde en ruines.Le sujet de la préservation de la nature et des animaux est aussi complexe qu'important. L'équipe Hereboeat Studios a bien compris la fragilité de l'écosystème qui gère la vie sur Terre, et pour cette raison a créé un jeu vidéo dans le but de transmettre un message (ou plutôt un avertissement) lié au salut des espèces animales et de la planète. Le résultat final est une œuvre qui tente de démontrer l'égoïsme de l'homme vu à travers les yeux d'un renard, dans un monde post-apocalyptique qui risque de devenir notre présent. La narration ne se veut pas complexe, sans aucune sorte de finalité en concevant et développant des personnages aux mille facettes et rebondissements. Un choix qui pour ce jeu est gagnant car, à travers une histoire simple, le scénario parvient à faire passer son vrai message. Le tout sans aucun type de dialogue, puisque l'accent est mis sur les événements et la direction. Le jeu démarre immédiatement en se concentrant sur la fuite d'un renard d'une forêt au milieu d'un mystérieux incendie. Après la section initiale, le film suivant présente la naissance de quatre petits oursons et la joie d'une jeune mère. A ce moment précis, le joueur s'implique émotionnellement, à travers des détails petits mais importants comme le mouvement du renard, la voix souffrante et la possibilité de choisir la couleur de chaque petit. Une démonstration supplémentaire du fait qu'il n'est pas toujours nécessaire d'avoir une série de bavardages pour créer un récit émotionnel. Endling : Extinction is Forever réussit même à créer un équilibre, ce qui est encore difficile à trouver aujourd'hui. La conception et la structure du jeu veulent transmettre le sentiment continu d'une aventure cinématographique, et pour ce faire, elles font avancer la narration par le biais du gameplay et des images. L'utilisation intelligente des multiples lois de la cinématographie renforce ce sentiment, où les angles de caméra et la bonne gestion du temps font vraiment la différence. Ainsi, l'incipit évolue au fur et à mesure du jeu, et c'est pour cette raison que nous préférons nous arrêter ici afin de ne pas gâcher la surprise pour ceux qui seraient intéressés. L'intention de l'équipe de développement est de surprendre le joueur, qui fera face avec curiosité à un titre qui tente de surprendre à plus d'une occasion. Cependant, nous tenons à souligner que la longévité n'est pas très élevée, et qu'il est possible d'atteindre le générique de fin en quatre ou cinq heures environ. Quatre lueurs d'espoir.Au début de l'aventure, les renardeaux commencent à suivre le renard protagoniste, introduisant ainsi un degré supplémentaire de danger - et de familiarité - pour le joueur. La présence de ces petites créatures aux voix immatures, courant dans les prés et gaspillant constamment de l'énergie, parvient à transmettre une certaine anxiété et une certaine joie chez l'utilisateur. Ainsi, personne ne peut quitter des yeux la barre en bas à gauche, qui marque l'énergie des oursons, dans le but de trouver suffisamment de nourriture pour les sauver tous : si la barre s'épuise, l'un des petits risque de mourir de faim. Ce n'est pas la seule façon dont l'un des enfants du protagoniste risque de perdre la vie, étant donné la présence de prédateurs et d'humains. Heureusement, l'utilisation d'une petite caresse permet de guérir toutes sortes de blessures. En ce sens, l'élément réaliste est totalement absent au profit d'une expérience plus accessible et ludique. Le plus grand danger est, bien sûr, les personnes ayant leur propre caractère et leur propre attirail. Lors des déplacements nocturnes, il est possible que le renard se retrouve dans certaines situations, où la seule façon de s'échapper est de rester silencieux, d'entrer dans de petites phases furtives ou de laisser des fausses pistes. Même ces éléments de gameplay sont extrêmement simples, mais ce sentiment de danger approprié est tangible. L'inconvénient est le combat, qui est extrêmement banal, car il utilise un QTE qui ne change jamais sa mécanique. L'idée est de ne pas trop mettre l'accent sur certaines étapes, à tel point qu'il est possible de les terminer sans même avoir de combat. Ceci a pour but de montrer à quel point la protagoniste est impuissante par rapport au monde qui l'entoure, mais en même temps déterminée à sauver la vie de ses enfants. Un côté esthétique surprenant.Endling : Extinction is Forever dépeint l'expérience de jeu à travers un style visuel déjà assez familier, mêlant judicieusement des effets de lumière intéressants à un découpage artistique simple mais efficace. Dans ce cas, le résultat est spectaculaire. On est loin du photoréalisme ou des merveilles graphiques mais, comme pour son message, Endling : Extinction is Forever réussit à raconter l'histoire de l'univers du jeu avec quelques coups de pinceau judicieux mais capables de donner vie à un titre vibrant et fluide. Même la palette utilisée pour les couleurs reflète pleinement l'âme du titre, on ne verra guère de couleurs vives, symbole de vie luxuriante, Endling : Extinction is Forever est un titre décadent, terrifié et conscient de son épilogue tragique et cette composante presque blues est également communiquée à travers un découpage artistique très particulier qui, bien que partant d'une base souvent malmenée, parvient à évoluer vers quelque chose de plus. Même la gestion de la caméra, toujours fixe et non interactive, réussit à mettre correctement en valeur les différentes sections du jeu, le tout encadré par un système sonore bien réglé, cœur battant de l'expérience qui, en l'absence de dialogue, doit pouvoir communiquer avec le joueur à travers ses environnements et les êtres vivants qui le peuplent. Lors de notre test sur Playstation 5, Endling : Extinction is Forever n'a pas présenté le moindre problème technique, maintenant un frame-rate de 60FPS sans aucun problème et ne trébuchant que sur quelques animations décidément négligeables. VERDICT-Endling : Extiction Is Forever est la première œuvre de Herobeat Studios, un produit ayant un fort impact artistique et un message de critique sociale et environnementale. Un produit avec ses imperfections, mais avec un gameplay simple et divertissant. L'œuvre parvient à enthousiasmer, en recourant également à une mise en scène qui contemple et s'approprie chaque caractéristique du jeu vidéo. Fortement recommandé pour ceux qui veulent une expérience qui ne veut pas révolutionner l'industrie, mais qui présente tout de même une forte originalité. |