Rappel des faits.

Lancé en 1998, le premier épisode de StarCraft s'est écoulé à plus de 11 millions d'exemplaires dans le monde. Et malgré l'arrivée de la 3D et de nombreux concurrents, le jeu connaît toujours un grand succès, notamment en Corée du Sud où il fait presque office de sport national. Blizzard savait donc que cette suite sera particulièrement attendue, et il faut savoir que l'univers de StarCraft II est découpé en trois jeux différents.  Legacy of the Void (L'Héritage du Vide) s'intéresse cette fois aux Protross, dont la technologie n'a rien pu faire pour éviter l'envahissement Zeg de la planète Aïur. En exil, les Protross devront s'unifier s'ils veulent reconquérir leur monde natal. Vous incarnerez notamment Artanis, hiérarque du Daelaam, et devrez prendre le contrôle de la Lance d'Adun, une arche protoss capable d’altérer le cours de n'importe quel conflit depuis les cieux. Pour ne rien arranger, le Dieu maléfique Amon est de retour et a bien l'intention de dominer la galaxie. Bien sur, vous pourrez également suivre la destinée de Jim Raynor, Kerrigan et Zeratul, dans une campagne solo bien ficelée, et assurant une trentaine d'heures de jeu. Cela sera l'occasion de rappeler que Legacy of the Void ne nécessite pas de posséder un épisode précédent de StarCraft II pour être lancé.

Naturellement, votre avatar sera entièrement personnalisable grâce aux points d'expérience cumulés durant la partie. Des capacités spéciales pourront d'ailleurs être assimilées, lors de certains paliers. Aucun choix n'est cependant définitif. Parallèlement, vos unités peuvent évoluer dans la partie, que ce soit grâce à la technologie, ou bien via des mutations, mais les variations sont réservées au mode solo uniquement. Les possesseurs de StarCraft II se retrouveront vite en terrain connu, malgré une réalisation 3D encore revue à la hausse. Le style graphique a conservé le même caractère, et la vue demeure assez similaire. Les environnements sont d'une grande finesse et les animations particulièrement vivantes. On retrouve également les dernières effets spéciaux à la mode, ce qui promet un spectacle son et lumière garanti. Fréquemment, des cinématiques viendront vous informer de la marche à suivre et illustrer le résultat de vos actions. Notons d'ailleurs que le jeu est intégralement en français et que l'interface a été quelque peu remodelée.

Des nouveautés ?

Legacy of the Void intègre également le nouveau mode Archonte, dans lequel deux joueurs se partagent le contrôle d'une même base et de ses unités pour affronter un tandem ennemi en multijoueurs. Il faudra par exemple défendre votre base ou au contraire attaquer un convoi adverse. En progression, vous débloquerez de nouvelles capacités pour vos personnages. Il est même possible d'effectuer des marchs 1 contre 1 où chaque camp est contrôlé par deux joueurs simultanément. Une bonne coordination en ligne sera donc nécessaire pour remporter la partie, surtout que LotV embarque de nouvelles unités. Les essaims zergs pourront célébrer le retour du rôdeur, une créature emblématique de StarCraft: Brood War qui ravage l’infanterie adverse en faisant surgir ses pics meurtriers du sol.  Par ailleurs, les Protoss dévoilent un nouvel engin de guerre, le disrupteur, qui génère d’immenses décharges d’énergie pour dévaster des groupes d’unités terrestres. Et les Terrans se sont concentrés sur la supériorité aérienne avec le croiseur, une canonnière lourdement armée et très polyvalente, disposant de lance-missiles jumelés et de la capacité de se muer en plate-forme stationnaire. Six unités, deux par race, seront ajoutées au total, tandis que de nombreuses autres ont reçu d’importantes mises à jour. Enfin, le mode Commandants alliés permet de jouer aux côtés d'un partenaire durant un scénario évolutif.

Afin de rendre l'expérience plus accessible, la partie débute désormais avec douze récolteurs au lieu de six, ce qui change la manière de préparer ses constructions. Blizzard a également ajouté des tournois quotidiens, générés aléatoirement. Sur la Toile, on trouvera toujours un système de statistiques très exhaustif, un rapport de débriefing complet, la possibilité de revoir un match déjà joué, une liste d'amis est bien sur de la partie, le chat vocal est là, des succès répondent à l'appel, et le réseau Battle.net est complètement intégré dans StarCraft II. La partie technique signe un sans faute.