Hyperdimension Neptunia accueille un étonnant spin-off sur PlayStation Vita.
Il était une fois.
Développé conjointement par Nippon Ichi, Compile Heart, Gust et Idea Factory, Hyperdimension Neptunia est une série de jeu de rôles vous envoyant à Gameindustri, un univers régit par quatre déesses dont les noms s'inspirent des consoles actuelles (Lowee, Leanbox, Lastation et Planeptune). Ces dernières luttent pour accroître leur pouvoir sur l'industrie et saisir le maximum de parts de marché. Quelques années après avoir empêché la résurrection d’Arfoire (dans l'épisode mk2), le monde de Gamindustri a pu prospérer en paix. Mais un jour, Gameindustri se retrouve soudainement à la merci d'un boom des idoles. Les habitants tombent peu à peu sous le charme du groupe MOB-48, concurrent des CPUs, et les déesses perdent peu à peu leurs pouvoirs. Dans ce titre signé Tamsoft (Senran Kagura Burst), il n'est cette fois pas question de RPG déjanté, mais de simulateur d'idoles ! Pour combattre le mal, les CPUs ont décidé d'invoquer un producteur, c'est à dire vous. Vous aurez 180 jours pour en faire de parfaites stars de la pop. Bien sur, le titre baigne dans l'humour et les parodies sont légions. Les personnalités des CPUs demeurent en effet très stéréotypées, et les joueurs ayant déjà parcouru les épisodes PS3 s'amuseront des clins d'oeils proposés.
Mais quid du gameplay? Une partie du jeu se déroule comme les simulateurs de drague qui font fureur au Japon. Votre première tâche sera en effet de choisir la déesse que vous souhaitez produire, et pour ce faire, il faudra interagir avec elle via des menus textuels classiques ou en organisant des concerts. Chaque évènement aura des influences sur les statistiques, mais aussi sur votre relation avec l'idole, ou encore sur la fan-base affichée. Notez que chaque action fait avancer le calendrier d'un jour. Bien sur, si vous n'arrivez pas à détrôner les MOB-48 avant 180 jours, c'est la fin de la partie. Cependant, le titre demeure globalement assez simple, et il est possible d'arriver à la conclusion de l'histoire en moins de 100 jours (soit cinq heures de jeu environ). Trois épilogues sont présents et comme il y a quatre personnages jouables au total, cela laisse un challenge assez raisonnable. Lors de la deuxième partie, vous pourrez aisément passer les dialogues déjà lus. Enfin, dans le mode concert, on retrouve un mini-jeu que l'on pourrait qualifier de version simplifiée de The IdolMaster. Après avoir déterminé le pays, le costume de votre idole puis une chanson (parmi les cinq disponibles), la performance démarre. A vous de gérer le spectacle, les effets spéciaux du show, mais aussi de choisir les bons angles de caméra. Lors des lives, vous pourrez également transformer la déesse en sa forme ultime pour améliorer encore son score. Une fois le show terminé, vous découvrirez votre classement. Signalons qu'il est possible de réaliser des alliances avec maximum deux autres déesses pour former un groupe et avancer encore plus rapidement.
Une réalisation à revoir.
La série Hyperdimension ne brillait pas par sa réalisation sur PS3, et cette édition Vita n'apporte pas beaucoup d'évolutions. Non pas que les graphismes soient véritablement dignes du support, mais lorsqu'on se souvient du rendu PS2 HD du premier opus, on gagne tout de même au change. Les scènes de dialogues en 2D sont plutôt réussie et bénéficient d'un character design abouti, mais dès que le jeu passe en 3D (durant les concerts), le visuel manque singulièrement d'attention avec des décors pauvres en textures. Comme à l'accoutumée, le jeu est entièrement en anglais, ce qui pourra gêner les débutants, tant les textes s'avèrent nombreux dans cette production. Néanmoins, le gameplay demeure très simple d'accès pour un dating sim (expurgé de toutes références coquines, précisons le) et les séquences de rythme peu stressantes (malgré la présence d'une jauge à l'écran).
La bande son est plutôt correcte, avec des mélodies JPOP sympathiques, à défaut d'être exceptionnelles. Ce qui est plus dérangeant, c'est le manque de compositions disponibles sur la cartouche, et de la répétitivité qui se créé. En dehors de la campagne principale, pas beaucoup de suppléments à constater, si ce n'est un mode Viewer dans lequel vous pouvez interagir avec les personnages via l'écran tactile.
VERDICT
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Hyperdimension Neptunia PP : Producing Perfection s'éloigne très nettement des standards de la série pour nous livrer un simulateur d'idoles amusant et relativement facile d'accès. Une production avant tout destiné aux amateurs de la culture otaku donc, et qui cible un public encore plus niche que la saga PS3. Notez qu'un RPG Hyperdimension Neptunia est prévu pour cet été sur Vita (remake du premier opus déjà) .