1775. La Guerre d'Indépendance fait rage entre les treize colonies d'Amérique du Nord et le Royaume de Grande-Bretagne. Dans le futur état du Vermont, le jeune Seth Abbott vit avec sa famille dans une demeure de chasseur à l'écart de la ville. A seulement 17 ans, il est déjà marié avec Mercy Tucker, mais l'armée veut le recruter au sein d'une milice, au service du colonel Benedict Arnold, afin de lutter pour la liberté du peuple américain. Avec l'accord de son épouse, il décide d'intégrer les Green Mountain Boys pour aider les indépendantistes à prendre New York. L'épisode 7 change de personnage et s'intéresse à Sarah Fraser, une femme très indépendante qui a pourtant décidé de suivre son mari Samuel Hull à la guerre, et de devenir chasseuse de gibier. La partie 8 nous envoie à Boston, où Silence Bright possède sa propre presse pour imprimer sa revue anti-anglais, tandis que Seth Abott est à New York avec un soldat noir ayant rejoint l'armée royaliste. L'épisode 9 s'interroge sur le rôle des amérindiens, qui eux aussi seront amenés à choisir un camp, ce qui va déchirer les tribus. Enfin, l'épisode 10 est focalisé sur un soldat anglais, pris à partie par la foule, et qui revient sur son passé, de l'Angleterre à Boston.

Ce tome comporte les 10 épisodes écrits par Brian Woods. Le récit est indéniablement intéressant à suivre, et nous replonge au sein d'une période historique charnière pour les États-Unis d'Amérique. L'intrigue pourra donc apparaitre un peu obscur de ce côté de l'Atlantique, même si un segment a été abordé dans Assassin's Creed III par exemple. On y retrouve des moments clés de la guerre d'indépendance et des segments où tout aurait pu basculer (dans un sens comme dans l'autre). L'auteur raconte le quotidien de Seth Abbott au sein de la milice, sans prendre position. Le trait d'Andrea Mutti présente un visuel un peu charbonneux, pour ne pas dire âpre, et le travail de reconstitution est très réussi. Le visuel de Matt Woodson est un peu plus nuancé pour sa part.