Scénario : Rick Remender
Dessin : Sean Murphy
Couleur : Matt Hollingsworth
Californie, 2089. Amis d'enfance, Led Dent et Debbie Deccay sont agents des forces de l'ordre pour le compte du conglomérat de divertissement Flak qui prospère dans la misère putride des Îles de New Los Angeles. En effet, dans quelques décennies, l'Humanité est devenue tellement accro à la technologie que le buzz est l'unique raison d'être de beaucoup de citoyens et toute l'économie est centrée sur la distraction. Il faut dire qu'il y a plusieurs arguments non négligeables qui pousse la société à fuir la réalité. Non seulement le gouvernement en place est ouvertement criminel, mais la ville est devenu un véritable égout à ciel ouvert depuis "The Big One" qui a transformé la faille de San Andreas en une mer et éclaté Los Angeles en archipel. Mais loin de tout cela, il reste encore un endroit en paix, les Jardins Préservés de Tokyo, où la prochaine mission de Led et Debbie doit avoir lieu, et constitue à arrêter de mystérieux pirates. Si Led est un mordu des réseaux sociaux (et du porno), Debbie se méfie beaucoup des nouvelles technologies. A juste titre car Tokyo va rapidement tomber sous le joug de Flak, tandis que le pirate Davey Trauma a pris le contrôle (physique et mental) de Led, devenu une véritable machine à tuer ...
Ce deuxième tome de Tokyo Ghost réunit les cinq derniers chapitres de l'histoire écrite par Rick Remender et dessinée par Sean Murphy. Initialement, l'ouvrage était proposé en noir et blanc (cette édition est d'ailleurs disponible simultanément en France), avant que Matt Hollingsworth arrive aux couleurs. Le récit connait de nombreux rebondissements et constitue une critique indéniable de la société tout connectée. Murphy se charge d'apporter toute la dynamique de son trait et toute l'inventivité de ses décors et costumes. Une fin de diptyque rythmée, un peu violente certes mais c'est aussi le genre qui veut ça.
VERDICT
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Tokyo Ghost est une très bonne série. L'histoire à tiroirs est accompagnée par de sublimes dessins, et présente 136 pages sans temps mort. Une très belle pioche qui délivre un message très critique sur le monde actuel "hyperconnecté".