Proposant tout le contenu des versions Wii U et arcade de Pokkén Tournament, cet épisode DX comporte aussi des fonctionnalités inédites.
Pokémon à la sauce Tekken.
Développé par Namco Bandai, Pokkén Tournament DX (Pokémon Tekken en Allemagne) est un titre de combat qui affiche un système de jeu assez original. Durant la phase de terrain, les Pokémon se trouvent à distance et il faudra tenter de se rapprocher de l'adversaire en se déplaçant dans une arène 3D. Pour se faire, vous pourrez enchaîner es attaques de portée voire également lancer des projectiles pour détourner son attention. Durant la phase de duel en revanche, les affrontements ont lieu en 2D au corps-à-corps, et vous pourrez enchaîner les coups jusqu'à ce que votre rival s'échappe à nouveau de la zone de combat. Il est possible de faire intervenir un Pokémon de support via une simple pression sur L. La progression est un peu déroutante de prime abord, mais il faut noter que la prise en main s'avère très facile d'accès, et que les combos s'exécutent par de simples enchaînements de touches. Un peu à la manière de Super Smash Bros, tout en proposant des cancels utiles et bien sur les Méga-Evolutions si chères à la série.
Le mode Ligue Ferrum permet d'incarner un maître Pokémon et de faire combattre ses petits monstres contre d'autres. Au fil de la progression, les Pokémon voient leurs capacités s'améliorer et l'accès à différentes ligues s'ouvrent progressivement. On dénombre peu de personnages différents (21 au total sur Nintendo Switch), mais chacun dispose d'un style de combat assez unique, et il est bien sur possible de s'affronter à deux en local ou en ligne dans des matchs simples. Cette mouture Switch comporte cinq nouveaux personnages (Cradopaud, Darkrai, Pingoléon, Cizayox et Archéduc, ce dernier étant totalement inédit). Un tutoriel est proposé, mais la grande facilité du jeu permet de se lancer rapidement dans le bain. Les Pokémons sont divisés en trois catégories, les combattants "Vitesse" (Pikachu Catcheur, Jungko, Dimoret) rapides sur le terrain et difficiles à contrer mais relativement faibles en PV, les "Technique" (Gardevoir, Ectoplasma, Shadow Mewtwo) réputés lents mais spécialistes des attaques à distance, les "Puissances" (Mackogneur, Dracaufeu, Carchacrok, Lugulabre) disposant d'une frappe de force supérieure mais lents au combat, et enfin les "Standards" (Pikachu, Mewtwo, Suicune, Brasegali, Lucario, Roussil) choix le plus équilibré. Du côté des Pokémon de soutiens, on retrouve trois catégories différentes : Attaque, Renforcement (augmente les stats), Entrave (gêne l'adversaire) qui définissent le type d'effet qu'aura le petit monstre sur le terrain. Le support peut changer à chaque round et sur Nintendo Switch, Flamaiou et Otaquin font leur apparition.
Une réalisation à la hauteur ?
La réalisation technique s'avère assez dynamique dans l'ensemble, avec des Pokémons très bien modélisés et 19 stades différents, mais le graphisme est encore en deçà des capacités de la Nintendo Switch avec un effet de flou particulièrement notable et des textures qui manquent de précision. On aurait apprécié une finition plus poussée, même si cette fois le jeu tourne en 720p natif. L'animation est plutôt fluide dans l'ensemble, le titre tournant en 60fps constant, et l'essentiel de la jouabilité se maîtrise en quelques minutes. Bien sur, les fonctionnalités de la Switch sont bien exploitées et il est possible de détacher les deux Joy-Cons de base et de s'affronter sur un seul écran en mode nomade. Cette version DX se pare également d'un mode écran splitté totalement nouveau, même si l'animation est forcément un peu moins stable, car rappelons que sur Wii U, le jeu local permettait à un concurrent d'utiliser la télévision et au second de se servir du GamePad. GamePad seul pour jouer sans télé. Mais quid du multijoueurs sur Switch ? Pas de Wiimote cette fois, mais les allergiques aux Joy-Cons pourront utiliser une manette Pro pour conserver un schéma simple et fonctionnel.
Côté son, on retrouve des musiques très électro et des bruitages qui ne manquent pas de punch. Le titre a été doublé en anglais et en japonais (textes écrans en français), et cela est assez étonnant d'entendre s'exprimer les Pokémon. En revanche, les thèmes des versions portables ne sont pas du tout présent. Enfin la durée de vie se montre assez convenable avec de nouveaux modes pour l'occasion. On retrouve ainsi des défis quotidiens pour encourager les joueurs à utiliser différents Pokémon, mais aussi un mode Combat en équipe (choisissez trois Pokémon pour affronter votre adversaire sans possibilité de les remplacer durant les rounds), un mode Match de groupe (il permet de trouver des joueurs à son niveau dans les salles de combat) et une fonctionnalité de ralentis (utile pour observer les affrontements sous tous les angles). Le jeu en ligne est plutôt stable, et réserve quelques surprises. En revanche, Nintendo a confirmé qu'aucun DLC n'est présentement prévu pour ce titre.
VERDICT
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Pokkén Tournament DX joue sa propre partition et nous propose un jeu de combat accessible et relativement dynamique. Bien qu'il manque encore d'un peu de contenu solo et que la réalisation aurait gagné à être davantage peaufinée, ce premier épisode s'en sort assez bien sur Nintendo Switch et a la mérite de dépoussiérer le genre. Cette mouture profite évidemment des fonctionnalités du support pour être jouable en toutes circonstances.