Réalisé par Travis Knight.
1987. Alors qu'il est en fuite, l'Autobot Bumblebee trouve refuge dans la décharge d'une petite ville balnéaire de Californie. Il est découvert, brisé et couvert de blessures de guerre, par Charlie, une ado qui approche de ses 18 ans et cherche sa place dans le monde. Et quand elle le met en marche, elle se rend vite compte qu'il ne s'agit pas d'une Coccinelle jaune ordinaire.
Bumblebee est un pseudo-spinoff/reboot de la franchise Transformers, désormais débarrassée de Michael Bay, et confié aux mains de Travis Knight, qui opte ici pour la carte de la nostalgie, en replaçant le tout dans les années 80, et en ressuscitant les designs originaux des Transformers. Et ce n'est pas forcément plus mal, puisque sous Bay, la franchise Transformers était en roue libre, contaminée par la grandiloquence du réalisateur, plus préoccupée par le spectaculaire boursouflé, l'esbrouffe et par le racoleur que par le moindre semblant de cohérence, de développement des personnages, ou autres. Ici, Knight prend le contrepieds de Bay, en diminuant considérablement la dose de spectacle et d'action décérébrée, au profit d'un film qui, bien souvent, semble décidé à rejouer la partition du premier Transformers, en remplaçant Shia Labeouf par Hailee Steinfeld, et les hymnes pétaradants de Steve Jablonsky par des chansons 80s. On regrettera forcément que Travis Knight n'ait pas grand style visuel (forcément, après Bay, ça se remarque), que la composition sonore de Dario Marianelli ne soit guère marquante, et que la plupart des personnages secondaires n'aient pas grand chose à faire, réduits à des rôles de personnages-fonctions simplistes (ce qui est vrai de John Cena comme de Gracie Dzienny, entre autres visages familiers)... mais en comparaison du bordel nonsensique et des Transformers illisibles de Bay, le progrès est immense.
VERDICT
-
Si le script de ce Bumblebee (clairement le point faible du film) est bourré de clichés, de raccourcis, et de grosses ficelles narratives... ça fonctionne tout de même. Principalement grâce aux effets spéciaux et aux versions corrigées des Transformers, plus claires, plus expressives, plus identifiables, mais aussi et surtout grâce à Hayley Steinfeld, instantanément attachante, toujours sincère et juste, bref, un personnage principal appréciable et sympathique.