Réalisé par Michael Matthews.
Joel (Dylan O'Brien) et Aimee (Jessica Henwick) sont un jeune couple amoureux qui profite de la vie. Un jour, l'incroyable se produit : une apocalypse monstre destructrice éclate sur la planète bleue. Pour survivre, Joel est contraint de fuir avec sa famille - et est ainsi séparé de son grand amour Aimee. Pendant des années, Joel vit sous terre avec quelques autres réfugiés, sans jamais oublier Aimee. Lorsqu'il la retrouve accidentellement à la radio, il est déterminé à la rejoindre. Plus facile à dire qu'à faire, cependant, car les deux se trouvent à plus de 130 kilomètres de distance, criblés de terre en ruine et de monstres brutaux. "Monster Problems" (le titre officiel du film a par la suite évolué en "Love and Monsters") devait initialement débuter dans les cinémas américains au début de 2020, mais divers événements imprévus (dont la pandémie corona) ont entraîné le report de la date à plusieurs reprises. La production de 30 millions de dollars est signée Michael Matthews, qui avait fait sensation il y a trois ans avec son premier film "Five Fingers for Marseilles". Certes, l'histoire, le style, l'humour et les images de ce mélange sauvage de passage à l'âge adulte, de fantaisie, d'aventure et d'action monstre ne sont pas vraiment nouveaux. Beaucoup rappelle "Zombieland", "The Fog", "I am Legend", "28 days later" ou "Tucker and Dale vs Evil". Mais le réalisateur Matthews prend le meilleur et le plus divertissant de tous ces films et crée un voyage amusant, intensément bourré d'action mais familial à travers un monde apocalyptique et dévasté. Il met en scène de façon séduisante le paysage australien (le film a été tourné entre autres sur la Gold Coast), qui étonne comme l'original, une immense jungle avec des lacs, des zones forestières et de vastes prairies.
Malgré le budget relativement modeste de 30 millions de dollars, les effets CGI sont probants. Surtout, le design et l'apparence des monstres, qui rappellent très souvent des fourmis bestiales-grotesques ou des reptiles génétiquement modifiés, savent impressionner. De plus, il y a des acteurs qui aiment jouer et qui remplissent leurs rôles avec passion (et beaucoup d'efforts physiques). Le personnage de Clyde (la star des "gardiens de la galaxie" Michael Rooker), une sorte de mélange de Han Solo et du mentor de "Zombieland", est particulièrement mémorable. Dylan O'Brien donne également à son personnage une profondeur étonnamment crédible. Il joue la transformation de Joel d'un jeune un peu ennuyeux et naïf en un jeune homme sûr de lui et responsable d'une manière non sentimentale et soutenue. Un autre aspect positif est que Matthews a le courage de proposer une fin inattendue sous cette forme et enrichit son film d'une bande-son variée et énergique composée de classiques bien connus (soul et rock) ainsi que de chansons pop qui n'ont pas été entendu depuis longtemps. Des perles et des raretés : de "Stand by me" et "You really got me" à "This is the day" de The The.
VERDICT
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Un mélange d'action et d'aventure monstrueux ironique et sans fioritures, agrémenté d'une scénographie finement réglée, de plans de paysage impressionnants et de grands acteurs.