Amour, partout, toujours !

Ah l’amour ! Le meilleur thème qui soit pour retrouver le sourire dans la grisaille hivernale. La semaine prochaine, le Journal Spirou vous donne rendez-vous pour un numéro plein d’amoureux. On y retrouvera de la tendresse à chaque page, avec des planches de Nob, Feroumont et Zidrou, Marie Spénale et Mortis Ghost, Bianco et Dalena, Moog et Bernstein, Floris…

Bernard Yslaire, auteur de Bidouille et Violette, le plus mythique des couples de Spirou, nous ouvrira les portes de sa bibliothèque, remplie des plus grands classiques de la littérature romantique.

Mais le grand événement de ce numéro spécial est l’histoire de six pages du « Petit Spirou » « Je l’appelais Divine », la première réalisée en solo par Janry depuis la disparition de son compère Philippe Tome en octobre 2019. Un récit tendre et touchant qui renoue avec les origines de la série et a demandé du temps à l’auteur belge.

Comment trouver la force de continuer sans Tome ?

JANRY : Je me suis posé la question un temps. Puis j’ai trouvé l’envie en moi. Récemment, j’ai réécouté une longue interview d’Albert Uderzo, peu après la mort de René Goscinny. À ce moment, il attaquait son album « Le grand fossé ». Il y racontait les questions qu’il s’est posées sur la suite à donner à Astérix. Il avait le choix entre s’associer avec un scénariste champion, avec une forte personnalité, qui aurait pu détourner la série de son âme. Ou continuer seul, en s’appuyant sur l’expérience vécue avec le scénariste disparu. À mon humble échelle, je vais dans cette voie, j’y vais par petites touches, car je pense être un moins bon scénariste que Philippe. Alors, je peaufine beaucoup. Je dois à mon ami d’être à la hauteur ! À chaque fois que j’achève un gag, c’est que je crois fermement que Philippe l’aurait aimé. Avec modestie, je pense qu’il aurait été content de « Je l’appelais Divine ».