Square Enix vise à plaire à un public beaucoup plus mature et plus âgé avec Final Fantasy XVI que les précédents épisodes de la série principale du RPG. Le réalisateur Hiroshi Takai l'a déclaré à DengekiOnline .

"Pour Final Fantasy XVI, nous voulons relever la limite d'âge [japonaise], qui était encore de 15 ans [au Japon] pour Final Fantasy XIV", explique Takai. Final Fantasy XIV est interdit aux moins de 12 ans en Europe et aux moins de 13 ans aux États-Unis.

"Notre intention est d'écrire une histoire qui puisse être comprise par des personnes d'un certain âge et avec des goûts appropriés. Nous ne voulons pas raconter une histoire pour enfants ou adolescents. Cependant, le but de l'augmentation de la classification par âge est plutôt d'élargir la gamme de ce qui peut être représenté. Les graphismes des jeux ont incroyablement évolué ces dernières années. Nous devons créer quelque chose qui soit à la hauteur. De plus, comme il s'agit d'un jeu Final Fantasy, il est inévitable que les personnages doivent se battre. Lorsque nous y avons réfléchi, nous avons pensé que même du point de vue des jeux modernes, il serait impossible de représenter ne serait-ce qu'une goutte de sang. C'est pourquoi nous voulions augmenter la classification d'âge", explique Takai. En cas d'augmentation de la classification par âge au Japon, Final Fantasy XVI ne serait donc autorisé qu'aux plus de 17 ans. Si le PEGI procède de la même manière en Europe, le jeu serait alors disponible à partir de 16 ans au lieu de 12 ans.

Le producteur Naoki Yoshida ajoute : "Le système de classification [japonais] actuel limite assez fortement les possibilités de représentation. Nous avons été assez choqués lorsque nous avons développé Final Fantasy XIV. Car dans la bande-annonce, il y a une scène où deux puissances s'affrontent. Bien qu'il s'agisse d'une guerre, on nous a dit qu'une flèche qui pénètre dans le corps est d'emblée taboue ; s'il n'y a pas de gros plan sur la scène où elle pénètre et qu'on ne la voit pas dans la caméra, c'est tout juste OK [...] Si on regarde bien, on voit qu'il y a beaucoup de restrictions, par exemple des coupures sont faites, les blessures ne sont pas visibles, etc. L'obstacle de la classification a donc été un problème pour nous à bien des égards lorsque nous avons essayé de créer un Final Fantasy qui donne l'impression d'être réaliste, bien qu'il soit basé sur le genre de la fantasy", explique Yoshida.